par Schadeck, Allison 
Référence Didactique du français et contextes d'enseignement du/en français. Le regard croisé des recherches. (23-24 mai 2023: Faculté des Sciences de l'éducation, Rabat, Maroc)
Publication Non publié, 2023-05-24

Référence Didactique du français et contextes d'enseignement du/en français. Le regard croisé des recherches. (23-24 mai 2023: Faculté des Sciences de l'éducation, Rabat, Maroc)
Publication Non publié, 2023-05-24
Communication à un colloque
Résumé : | Intervention dans le cadre du symposium organisé par Marie-Christine Pollet (Université libre de Bruxelles) et Fabiana Komesu (Université de l’Etat de São Paulo) : Contextes littéraciques de l’enseignement supérieur et didactique du français : quels fondements théoriques ? quelles élaborations didactiques ?L’acculturation aux discours universitaires est un « processus exigeant » (Meunier, 2020) pour les étudiant·es primo-arrivant·es à l’université, qu’ils/elles soient francophones ou allophones. Dans le champ des Littéracies universitaires, de nombreux travaux ont montré la nécessité de traiter cette réalité au sein-même de l’institution d’enseignement supérieur, en fonction des spécificités et de besoins contextualisés en matière de rapports aux savoirs (voir entre autres : Fintz (ed.), 1998 ; Lidil, 17, 1998 ; Pollet, 2001 ; Enjeux, 53 et 54, 2002 ; Pratiques, 153-154, 2012 ; Delcambre, 2012 ; Reuter, 2012 ; Boch et Frier (éd.), 2015 ; Niwese, Lafont-Terranova et Jaubert, 2019 ; …).Dans cet ordre d’idée, une acculturation précoce peut être organisée. Ainsi, des cours préparatoires, avant même l’entrée à l’université, comme ceux qui sont organisés à l’Université libre de Bruxelles, permettent d’entamer ce processus et rendre ce premier contact avec les pratiques langagières propres à l’élaboration et la communication de savoirs à l’Université moins « violent », comme le qualifie Elisabeth Bautier (2009).Très concrètement, il s’agit de l’accent sur les spécificités des discours universitaires : particularités du genre, du rapport au savoir, du mode de communication, diversité des supports (cours oral, syllabus, articles et ouvrages scientifiques) et des productions qui en résultent (prises de notes, résumés, synthèses, plans, …). Si les étudiant·es allophones sont les bienvenu·es, ils/elles étaient, jusqu’à présent, directement intégré·es dans les groupes francophones, sans distinction dans l’enseignement-apprentissage à l’exception d’éventuelles explications et corrections d’ordre linguistique faites en apparté entre l’enseignant·e et l’étudiant·e.Pourtant, même si in fine les exigences sont les mêmes en termes de compréhension/production de discours universitaires et qu’il convient d’y préparer au mieux tou·te·s les étudiant·es, on ne peut mettre les problèmes des étudiant·es allophones sur le même niveau que ceux des francophones alors qu'ils ne sont pas tous de même nature (Pollet, 2010). En effet, comme l'explique Déborah Meunier (2020), les difficultés induites par ce plurilinguisme sont autant de leviers d'apprentissage à exploiter avec leurs propres spécificités.Lors des cours préparatoires, une « approche didactique intégrée » (Pollet, 2021) est privilégiée pour développer à la fois approche pragmatique et approche linguistique, tout en adoptant une optique réflexive sur le discours et la norme (Frier, 2015 ; Pollet, 2015). Avec les étudiant·es francophones, l'aspect linguistique stricto sensu, bien que présent, est moins développé, vu le profil des étudiant·es et leur niveau de compétences en français. Pour les étudiant·es allophones, l'idée serait donc de maintenir cette approche intégrée en rééquilibrant le ratio afin de donner plus de place à l'approche linguistique, tout en conservant l'approche pragmatique, indispensable (Lang & Beillet, 2017 ; Meunier, 2020, 2021).Après avoir développé le cadre théorique et pragmatique, je présenterai un dispositif destiné aux étudiant·es allophones primo-entrant·es à l’université. Celui-ci sera appliqué lors des prochains cours préparatoires et portera sur la prise de notes selon un mode collaboratif. Pour cela, je me base essentiellement sur les travaux de Karine Bouchet (2018) qui met en évidence les bénéfices d’un tel dispositif sur les compétences méthodologiques de prise de notes des apprenant·es allophones. |