Communication à un colloque
Résumé : À l’heure où fleurissent les MOOCs – lesquels succèdent ou viennent compléter les enregistrements de cours et autres formations à distance – se posent de manière plus criante, des questions – parfois nouvelles – d’ordre pédagogique, stratégique, pratique, logistique et pécuniaire. La pédagogie, vu l’ampleur du dispositif à mettre en oeuvre, est parfois laissée pour compte ou résumée à l’analyse statistique – toute fois essentielle – des big datas. Trop rarement, un réel accompagnement pédagogique chapeaute l’ensemble du processus de production des contenus, notamment la réalisation audiovisuelle. En d’autres termes, qui s’enquiert de la manière de réaliser une bonne vidéo pédagogique ? Certes, l’équipe de réalisation est soucieuse du confort de l’instructeur et du meilleur rendu possible, technologiquement parlant – haute définition, compétences en illustration/animation, etc. – mais se pose-­t-­elle la question de savoir quelle est la mise en forme la plus appropriée du point de vue de l’apprenant ? Quelle est la meilleure gestion des canaux auditifs et visuels pour éviter d’en arriver à ce que the processing demands evoked by the learning task [...] exceed the processing capacity of the cognitive system – a situation we call cognitive overload (Mayer & Moreno, 2003, p. 45). Pour éviter que les apprenants ne surestiment leur capacité d’apprentissage dès lors qu’ils sont face à du contenu audiovisuel – parce que l’outil leur est familier ou qu’il satisfait un certain type de demande –, il est par exemple attesté que interpolating a video­recorded lecture with brief memory tests helped to boost learning in a manner that better calibrated actual with predicted performance (Szpunar et al., 2014, p. 1). Mais comment, pratiquement, la réalisation technique peut­-elle être en phase avec l’attendu pédagogique ?