Mémoire
Résumé : | Enseignant d’histoire et géographie au sein d’un établissement scolaire bruxellois, je suis confronté à un turn-over du personnel éducatif important. Ces observations m’amènent à analyser le lien entre les politiques éducatives et le taux de stabilité des équipes pédagogiques dans l’enseignement secondaire à Bruxelles. Dans ce cadre, notre question de recherche est la suivante : « Pourquoi près de 35% des enseignant quittent l’enseignement endéans les cinq premières années ? ».Selon l’étude menée par Vandenberghe (1999), le système scolaire en Fédération Wallonie-Bruxelles voit un nombre important de ses jeunes enseignants le quitter dans les premières années de leur entrée dans le métier. Plus récemment, l’enquête du Girsef (Delvaux, Desmarez, Dupriez, Lothaire & Veinstein, 2013) révèle un taux de 35 % d’abandon parmi les enseignants. Nous avons choisi une approche néo-institutionnaliste sociologique. Nous avons interrogé six enseignants de manière qualitative. Suite à la récolte de donnés, nous arrivons à la conclusion que la dimension de la précarité, de l’instabilité d’emploi l’emporte sur tous les autres facteurs car nous n’avons pas pu la contrôler. En effet, il nous apparaît, à travers nos entretiens, que la totalité des personnes mentionne cette dimension comme le facteur incontournable à leur rétention et leur maintien dans la profession. Ainsi, nous mettons en lumière un élément capital à savoir pourquoi près de 35 % des enseignants quittent l’enseignement endéans leurs cinq premières années de fonction. Au début de notre recherche, nous avions l’ambition d’étudier le lien entre l’instabilité et la politique éducative mais il ressort qu’il s’agit plutôt d’une politique de gestion du personnel calamiteuse de la part de la Fédération Wallonie-Bruxelles. |