par Scheepers, Caroline
Référence Quelles progressions curriculaires en français ?, Actes du 11e colloque de l'AIRDF, Presses Universitaires de Namur. CEDOCEFCEF, Namur, page (91-110)
Publication Publié, 2012
Partie d'ouvrage collectif
Résumé : Favoriser une posture auctoriale (Bautier, 1995) dans les travaux de fin d’études (TFE) élaborés par de futurs instituteurs du primaire : tel fut le principe fédérateur autour duquel s’est structurée une formation en didactique du français dispensée à des instituteurs en devenir. En effet, j’ai pu conduire une recherche appliquée, impliquée, longitudinale, interventionniste, compréhensive (Scheepers, 2009) : il s’est agi d’étayer et d’identifier les pratiques langagières réflexives mobilisées par de futurs instituteurs. C’est une petite cohorte d’étudiants qui a été accompagnée durant tout son cursus académique (2003-2006). Une recherche exploratoire avait permis de dégager des indicateurs de réflexivité censément problématiques pour les apprentis-scripteurs, parmi lesquels : la conceptualisation, la problématisation, la gestion de la polyphonie discursive, la prise en charge des instances énonciatives, la conduite argumentative… Le processus d’ingénierie didactique mis en place s’est donc structuré autour de ces indicateurs. Des savoirs langagiers se sont en outre articulés à des savoirs relatifs à des genres discursifs académiques, puisque les étudiants ont été invités à produire différents écrits : journal de formation, TFE, communication scientifique, article de recherche, journal de l’institution… C’est donc bien à un curriculum que nous avons affaire, au sens qu’ont donné à ce terme Demeuse et Strauven (2006). La progression fut à la fois linéaire et spiralaire, tandis que la formation s’est structurée autour de séquences ou de projets.