par Scheepers, Caroline
Référence Rencontres du réseau international de Recherche en éducation et en formation (REF) (13: 9-10 septembre 2013: Genève)
Publication Non publié, s.d.
Communication à un colloque
Résumé : Quelles traces sémiotiques donneront une image la plus proche de l’élève qui apprend (ou pas) et se développe ? Telle est l’une des questions qui a émergé lors du symposium qui s’est tenu à Louvain-la-Neuve en 2011. Telle est la question qui s’inscrit au cœur de cette contribution. Une multitude de traces pourraient donner à voir l’activité de l’élève occupé à (dés/ré-)apprendre : ses cahiers de brouillons, ses notes de cours, ses copions, ses interros ou examens, ses portfolios, ses annotations au tableau, ses prises de parole, ses devoirs, ses graffitis sur le banc... Parmi ces données, le journal des apprentissages parait, de prime abord en tout cas, occuper une place de choix. Équivalent du learning log, du learning for the journey, du learning diary, il consiste en un cahier dans lequel l’élève est invité à opérer très régulièrement un retour réflexif sur ses apprentissages : il s’agit donc de faire état des savoirs résistants, nouvellement acquis ou en cours de construction, de ses processus d’apprentissage, de ses attitudes ou opinions. L’élève se désigne en tant qu’apprenant, il évoque ses pairs, sa famille ou ses enseignants, comme autant de partenaires ou d’obstacles à sa propre activité à l’école. Souvent, le journal est tissé de dialogues multiples : l’élève dialogue d’abord avec lui-même, avec le cahier, ainsi personnifié, avec les savoirs, avec son enseignant ou de futurs enseignants, lesquels font ici office de tuteurs supposés étayer l’écriture réflexive en cours .