Résumé : Dans la continuité des deux derniers ouvrages qui questionnaient le rapport au(x) savoir(s) dans l’enseignement (Vincent & Carnus, 2015) et la rencontre plus ou moins énigmatique du rapport au(x) savoir(s) de l’apprenant et de l’enseignant (Therriault, Baillet, Carnus & Vincent, 2017), ce troisième ouvrage a pour focale les articulations possibles et les enjeux du dialogue entre les recherches sur le rapport au(x) savoir(s) et la formation initiale et continue des enseignants, tous ordres d’enseignement confondus. Ses neuf chapitres explorent un ensemble de pistes envisagées ou envisageables de nature à nourrir et à optimiser les dispositifs de formation initiale et continue des enseignants du point de vue du rapport au(x) savoir(s). Dans ces chapitres, la manière dont la dialectique s’opère entre ces deux entités diffère : certains partent de la formation des enseignants pour étudier le rapport au(x) savoir(s), tandis que d’autres s’appuient sur des recherches autour de ce concept pour élaborer ou enrichir des dispositifs de formation des enseignants. De plus, quels que soient les ancrages épistémologiques, théoriques ou méthodologiques retenus (approches sociologiques, cliniques, didactiques, etc.), les chapitres se situent à l’un ou plusieurs des trois niveaux d’articulation entre recherche et formation, à savoir : les articulations sur le plan des concepts, des méthodologies et des résultats de la recherche (Carnus, 2009). Bien souvent, plus d’un niveau d’articulation est sollicité dans les différentes contributions que compte cet ouvrage. À cet égard, il s’agit de s’interroger sur le caractère opérationnel de ces articulations et de considérer la rupture épistémologique entre recherche et formation, en tenant compte de leurs spécificités, leurs finalités et leurs temporalités respectives.