par Devos, Rika
Editeur scientifique Klein, Richard;Monin, Eric
Référence On the omnipresence of modern architecture, Production and reproduction of architecture at Expo 58, Editions de l'Ecole nationale supérieure d'architecture et de paysage de Lille, Lille, Ed. 1, page (47-55)
Publication Publié, 2013
Partie d'ouvrage collectif
Résumé : Lieux élus de la représentation, les expositions universelles montrent leur monde contemporain, organisé et structuré dans l’espace. Cette représentation est complexe et souvent conflictuelle : elle provoque des lectures divergentes et implique toute une série d’acteurs, avec leurs propres objectifs (les organisateurs, les participants-commissionnaires, les concepteurs). Dans cette communication de masse, l’architecture joue un rôle dominant et elle se manifeste à des échelles variées : décor « urbain » du site d’exposition ; bâtiment/pavillon ; scénographie d’intérieur ; objet exposé. C’est dans ces discussions sur les représentations des nations ou des entreprises que se pose la question de la représentation de l’architecture même, une représentation essentielle, mais rarement entièrement contrôlée par l’auteur de l’objet architectural – l’architecte et son équipe. Dans la conception des pavillons, deux catégories peuvent être discernées : (1) l’architecture du pavillon reproduite et (2) les concepts et la production architecturale sélectionnés comme objets d’exposition (reproduits ou non). Le texte proposé analysera en détail une sélection de reproductions d’architectures modernes publiées à l’occasion de l’Expo 58. C’est à cette première exposition universelle de l’après-guerre que le choix de l’architecture moderne était quasi unanime chez les principaux auteurs et que la presse avait aperçu sa dite omniprésence et son rapprochement vers le grand public. Dans la présentation et la réception des positions d’après-guerre, des nations comme les Etats-Unis, la République fédérale d’Allemagne, l’Italie ou l’Union soviétique, l’architecture moderne est publiée et commentée par de différentes manières : des photographies soigneusement cadrées, des dessins, des textes et des catalogues, mais aussi des sources souvent négligé dans la recherche en histoire d’architecture comme les cartes postales, les bandes dessinées et les logos, les plans de visite, les dépliants populaires, les souvenirs, etc. Néanmoins, ces médias et leurs applications par un des auteurs ou par la presse indépendante sont révélateurs des objectifs souvent implicites, des idéologies parfois nuancées et des appréciations de l’architecture comme signe ou moteur du progrès.