Résumé : Ce travail a pour objectif d’identifier les différentes possibilités d’accès aux soins de santé pour les femmes migrantes en situation irrégulière en Belgique au moyen d’une étude de cas qualitative sur Bruxelles. Différentes sources de littératures sur le sujet ont été explorées et des entretiens (n=6) ont été menés auprès de différentes structures travaillant auprès de femmes migrantes. L’analyse des données suggère que, malgré un réseau associatif fort et la possibilité d’accéder à des soins de santé remboursés par l’État, de nombreux obstacles aux accès aux soins perdurent : la barrière de la langue, le manque de partage d’information, les remboursements des soins variant d’un CPAS à un autre ou encore le manque d’hébergements pour la population migrante, tous des entraves à l’accès au système de soins de santé belge pour les femmes migrantes. Ce mémoire, met en lumière l’importance d’harmoniser les pratiques des CPAS, de développer plus d’outils pour informer les femmes, de dépasser la barrière de la langue et, finalement, de mettre en place un système de couverture sanitaire universelle.
This study aims to identify the different possibilities of access to healthcare for undocumented migrant women in Belgium. We do so by conducting a qualitative case study in Brussels, including the exploration of various sources of literature on the subject, and carrying out interviews (n=6) with different institutions working with migrant women. The data analysis suggests that, despite a strong network of associations and the possibility of accessing state-reimbursed healthcare, many obstacles to accessing care persist, such as the language barrier, a lack of information sharing, the fact that care reimbursements vary from one CPAS (Public Social Welfare Center) to another, and the lack of housing for the migrant population, all hinding access to the Belgian healthcare system for migrant women. This thesis highlights the importance of harmonizing CPAS practices, developing more tools to inform migrant women about their rights and acces to health, overcoming the language barrier and, most importantly, setting up a system of universal health coverage.