Résumé : But du mémoire : Déterminer l’impact de l’effet placebo (PLA) à long terme sur les performances sportives d’une population féminine au travers un programme d’entraînement de force musculaire basé sur la méthode 3/7. Un second but, en collaboration avec un autre mémoire, était de déterminer s’il existe des variations entre les hommes et les femmes concernant l’effet PLA dans le domaine de la performance physique.Matériel et Méthodes : 28 femmes ont été recrutées selon des critères d’inclusion/exclusion spécifiques et réparties aléatoirement en 4 groupes de 7 sujets chacun : un groupe contrôle (N), un groupe s’entraînant de manière maximale avec prise d’un PLA dit à effet « léger » (N1), un groupe s’entraînant de manière maximale avec prise d’un PLA dit à effet « intense » (N2) et un groupe qui se sous-entraîne à son insu avec prise d’un PLA dit à effet « intense » (N3). Les participantes ont suivi un programme d’entraînement sur presse oblique, selon la méthode de musculation 3/7, avec 2 séances par semaine pendant 8 semaines, en fonction de leur groupe d’appartenance. Leur force maximale a été évaluée à trois reprises (3RM) sans prise de gélule : au début, à mi-parcours et à la fin de l’expérience. Le second mémoire, réalisé en collaboration, a suivi la même méthodologie, à la différence que les échantillons étaient composés d’hommes.Résultats : Chez les femmes, l’expérimentation a montré une augmentation significative de la force maximale (en moyenne, 25,2 +/- 3,6% du 3RM initial) chez toutes les participantes, indépendamment de leur groupe d’appartenance (p<0.001). Aucune différence significative (p=0.172) n’a été observée quant à cette augmentation entre les différents groupes. Les résultats chez les hommes présentent des significativités similaires à celles des femmes, à l’exception du groupe N3 qui montre une évolution moins marquée dans l’amélioration de sa force maximale, avec une différence significative entre les groupes N2 et N3.Discussion et Conclusions : L’analyse de l’impact de l’effet PLA dans le programme de 8 semaines chez les femmes s’est révélée difficile en raison de l’efficacité de la méthode 3/7, et ce même avec une intensité d’effort réduite pour le groupe N3 par rapport aux autres groupes. Chez les hommes, il n’a pas non plus été possible d’avancer une quelconque conséquence de l’effet PLA dans chacun des groupes puisqu’aucune différence significative n'a été identifiée entre ceux-ci, hormis entre les groupes N2 et N3, ce dernier montrant une évolution moins marquée de la force maximale à la fin du programme.