par Mbouche Ngueubou, Christelle Patricia 
Président du jury Coppieters, Yves
Promoteur Kirakoya, Fati
Co-Promoteur Larcin, Lionel
Publication Non publié, 2022-09-01

Président du jury Coppieters, Yves

Promoteur Kirakoya, Fati

Co-Promoteur Larcin, Lionel

Publication Non publié, 2022-09-01
Mémoire
Résumé : | RESUMEIntroduction : Le traitement antirétroviral hautement actif a considérablement amélioré l’évolution de l’infection à VIH, qui est devenue une maladie chronique gérable. Les objectifs de notre étude étaient (1) évaluer l’observance au traitement antirétroviral à 6 mois et à 12 mois de suivi, (2) évaluer la persistance au traitement antirétroviral à 12 mois de suivi, (3) identifier les facteurs associés à la non-observance et à la non-persistance au traitement antirétroviral.Méthodologie : Il s’agit d’une étude de cohorte rétrospective basée sur les données médico-administratives de Pharmanet du 1er janvier 2018 au 31 décembre 2020. Les patients étaient âgés de 18 ans et plus, avec au moins 2 dispensations de pharmacie pour les ARV. L’observance a été évaluée à 6 mois et à 12 mois de suivi, en utilisant comme mesure, la proportion de jours couverts (PDC) au seuil de 80% (PDC<80% : non-observance ; PDC ≥80% : observance). Le modèle de régression de poisson modifié a été utilisé pour identifier les facteurs associés à la non-observance au TAR. La persistance a été évaluée à 12 mois de suivi, et définie comme le premier gap de 90 jours d’arrêt de traitement entre 2 dispensations d’ARV. Des courbes de Kaplan-Meier et un modèle de Cox ont été réalisés afin d’évaluer le risque d’arrêt du TAR.Résultats : Au total 1412 patients ont été inclus dans notre étude, 62.3% étaient des hommes, les patients âgés entre 35-49 ans étaient majoritaires (42.1%). L’observance au TAR était de 72.8% à 6 mois de suivi, et de 62.1% à 12 mois de suivi. La proportion de patients persistants était de 82.3%, et 17.7% des patients ont arrêté le traitement. A 12 mois de suivi, les femmes étaient moins observantes (PR=1.39(1.22-1.6)), et plus susceptibles d’arrêter le TAR (HR=1.85(1.43-2.38)) que les hommes. Les patients résidant dans la région de Bruxelles-Capitale sont moins observants que ceux résidant en Flandre (PR=1.27(1.08-1.48)). Le traitement de référence était TAF/FTC/RPV (Odefsey®), car offre une meilleure observance (71.7%) et une meilleure persistance au TAR (88.7%). Les patients sous traitement à base de TAF/FTC (Descovy®) et de DRV/COBI (Rezolsta®) sont les moins observants, avec respectivement (PR=1.8(1.32-2.4)), (PR=1.63(1.26-2.6)). Les patients sous une thérapie à base de DRV/COBI sont les plus susceptibles d’arrêter le TAR (HR=2.94(1.66-5.21)).Conclusion : Dans notre étude, l’observance au TAR est faible et diminue avec le temps. Le genre, la région et le schéma ARV sont associés à la non-observance et à la non-persistance. Il est nécessaire de développer des stratégies afin d’améliorer l’observance au TAR en Belgique.Mots-clés : Observance – Persistance - Traitement antirétroviral – VIH- Données médico- administratives. |