Résumé : La dépilarisation de notre société semble bel et bien actée, de multiples formes de dialogue voire de partenariat, encore inconcevables il y a quelques décennies, se sont instaurées entre les 3 grandes sensibilités politiques belges. Pourtant, malgré sa disparition dans les représentations mentales, la littérature scientifique et les faits institutionnels nous le rappellent, la structuration pilarisée est encore prégnante dans de nombreux aspects de notre vie en société, tout particulièrement du fait notre mode de gouvernance néocorporatiste. Au cœur de celui-ci, on retrouve une somme d’acteurs que l’on peut regrouper sous l’anglicisme political staffers ou personnel politique non-élu en français.Avec mon cas d’étude, je vais me situer à ce niveau peu investigué eu égard à son poids réel dans l’orientation des politiques publiques. Il s’agira d’y interroger la permanence d’une logique de pilier. Pour ce faire nous nous baserons sur l’étude des chevauchements d’adhésion (overlapping membership) mobilisée autant dans les théories de la pilarisation que dans celle des réseaux. Grâce à une approche typée SNA nous serons en mesure de rendre graphiquement compte de l’existence d’un encapsulement idéologique toujours conséquent bien que nuancée par l’existence de liaisons inter-piliers.Sur un plan plus conceptuel ce travail contribuera aussi à évaluer en quoi le concept de réseau peut participer à la meilleure compréhension d’une réalité post-pilier en Belgique.