Résumé : A la suite de la seconde guerre mondiale, le traité de San Francisco (1951) a poussé le Japon à céder certains de ses territoires, ne comprenant pas les îles. Cependant, la Chine conteste aujourd’hui encore la souveraineté de Tokyo sur ces terres. Par conséquent, le Japon a racheté officiellement les îles en 2012, alimentant au passage les tensions entre les deux puissances. Depuis cela, la Chine augmente chaque année de plus en plus sa présence dans les eaux nationales japonaises et menace le maintien de la paix. Le Japon, par son article 9, ne peut intervenir militairement que sur légitime défense et compte sur le traité de sécurité avec les États-Unis pour assurer sa sécurité. Le Japon est ainsi considéré comme champion de l’État libéral pacifique par sa diplomatie. Ainsi il est question de comprendre comment la diplomatie du respect japonaise est-elle un mécanisme de réponse reposant sur des normes libérales face à la menace Chinoise dans les îles Senkaku ? Premièrement, le foreign policy analysis permets de retracer les origines internationales et nationales du libéralisme japonais. A l’international, depuis la fin de la seconde guerre mondiale et son adhésion à l’ONU, le Japon forge sa diplomatie du respect en développant sa confiance avec la communauté internationale. Pour ce faire, Tokyo promeut les normes libérales, le pacifisme et la règle de droit et s’y tiens coûte que coûte. De plus, la doctrine Yoshida mise en place dans les années 60, axée sur les normes libérales, a pour objectif de renforcer l’économie du Japon tout ens’attachant au traité de sécurité nippo-américain. Au niveau national, la seconde guerre mondiale a joué un rôle important dans la formation de la culture antimilitariste et dans l’institutionnalisation d’une constitution pacifiste. Pour terminer, la formation scolaire couplé à la discipline des RI en études supérieures s’axent majoritairement sur des valeurs libérales et influencent les dirigeants. Par conséquent, il est essentiel de voir comment se retranscrivent ces normes libérales et la diplomatie du respect dans le discours japonais pour comprendre comment cela agît comme un mécanisme de réponse face à la Chine. Les référentiels pacifistes, antimilitaristes, justifiés par les référentiels à la règle de droit permettent de se défendre car ils créent une relation de confiance avec la communauté internationale et les États voisins. De plus, cela permet de montrer la Chine comme le rule breaker imprévisible, en opposition avec le Japon. Par conséquent, la diplomatie du respect est un mécanisme de réponse face à la Chine. Pour conclure et ouvrir la réflexion, le Japon au travers de cette diplomatie exprime vouloir assumer ses responsabilités de protecteur de la paix. Ainsi, cela mène aujourd’hui à des discours de remilitarisation pour maintenir la paix, potentiellement paradoxaux avec l’idéologie même libérale.