Mémoire
Résumé : | En 1990, Jean-François Billeter publie une critique de l'ouvrage de François Jullien, Procès ou création,. Le désaccord enfle, devient une controverse et aboutit à la publication de deux livres entre 2006 et 2007 : Contre François Jullien et sa réponse Chemin faisant. Au-delà du désaccord primordial sur lequel elle repose, cette controverse fut l'occasion d'examiner la manière dont deux sinologues francophones, écrivant pour un public non sinologue, abordent les textes chinois qu'ils étudient. Comment évitent-ils d'y projeter des attentes occidentales ? Comment construire un comparatisme efficace et justifié ? Quels sont les biais méthodologiques contre lesquels les auteurs mettent en garde ? Sur quels philosophes ou philosophies s'appuient-ils pour saisir leurs textes ? Que se reprochent-ils ? Quel rapport entretiennent-ils à la tradition exégétique ? À la langue ? Quels sont leurs postulats fondamentaux ? Ce travail n'entend ni donner un aperçu exhaustif sur la totalité des méthodes en sinologie (sous le mode de l'alternative entre Billeter et Jullien), ni sur l'ensemble de la pensée de ces philosophes. Nous tentons seulement de mettre en parallèle leurs façons de travailler, afin de voir ce qui diverge et à l'occasion prolonger leur réflexion ou la soumettre à un regard critique. |