Résumé : Le système alimentaire des pays du Nord d’aujourd’hui est dominé par un modèle agro-alimentaire qui engendre des externalités sur les plans, environnementaux, sociaux, économiques et sanitaires.Depuis le début des années 1990, des systèmes de distribution alternatifs ont émergé en réponse à une grandissante contestation à l’égard du système alimentaire industriel et de ses pratiques (Forssell, Lankoski 2015). Ces nouvelles filières de distribution cherchent à « corriger » les modes de consommation conventionnels Pour ce faire, elles préconisent diverses pratiques au niveau de la production (aliments issus de l’agriculture biologique, variétés rares de fruits ou légumes, respect de la saisonnalité …) et/ou de la distribution. Ces systèmes se diversifient de plus en plus et cherchent tout en cherchant à répondre à un idéal de durabilité. Nous nous sommes penchés sur les cas de trois épiceries alimentaires alternatives qui présentaient des aspects innovants dans leurs approches à la durabilité : une épicerie zéro déchet, une épicerie bio et une épicerie locale, vrac, bio. Nous avons évalué ces épiceries sous le prisme des promesses de durabilité. Nous avons conclu que comme les autres SAA elles présentent des défis en matière de condition de travail, d’équité et de viabilité économique mais tenaient leurs promesses en termes de sensibilisation, de développement du territoire et en termes de politique énergétique et de circularité. Au cours de notre analyse, nous avons remarqué certaines tendances à conventionnalisation, des tendances à une équité en matière de représentation des sexes.