Mémoire
Résumé : | La crise climatique est désormais une réalité bien ancrée dans nos sociétés, et cette réalité nous estsouvent rappelée par les nombreuses études scientifiques qui prouvent son existence mais aussi sesconséquences. De nombreux acteurs, scientifiques, politiques ou activistes, appellent régulièrement auchangement de nos comportements de consommation afin d’enrayer cette crise inéluctable. Parmi cesactivistes, certains prônent l’installation d’initiatives locales, dont les objectifs sont à la fois d’informeret d’éduquer sur les solutions existantes pour changer les comportements, mais aussi pour matérialiserces solutions au plus près des consommateurs. C’est dans ce cadre que s’inscrivent les récupérathèques :véritables lieux de vie, elles permettent à leurs utilisateurs de se fournir en matériaux de récupération,en respectant les principes de l’économie sociale et solidaire, et permet aussi de prendre conscience del’impact environnemental énorme de la production de déchets. Et parce que les écoles d’art sont pardéfinition des lieux de forte consommation de matériaux en tous genres, des étudiants ambitieux,soutenus par la « Fédération des Récupérathèques », ont décidé d’installer leurs propresrécupérathèques dans leurs établissements.Ce travail tente donc de déceler les tenants et les aboutissants de cette installation récente desrécupérathèques dans les écoles d’art francophones de la Région de Bruxelles-Capitale, en prenant pourmatériau central les propos de ceux qui font vivre ces projets, à savoir les étudiants de ces écoles.L’objectif est de tenter de comprendre si les écoles d’art constituent des lieux propices à l’installationdes récupérathèques : les lieux, les enseignements des écoles mais aussi les convictions et connaissancesdes répondants favorisent-ils ce genre de projets ?Pour arriver à cette fin, la méthodologie utilisée est celle de la collecte de données via des entretienssemi-directifs, ainsi que de sessions d’observation directe effectuée lors de passage au sein des écoles.Dans la première partie, dédiée à la recherche bibliographique, les différentes sources scientifiquesvenant étayer ce travail sont étudiées. Dans la seconde partie, la méthodologie est décrite plus en détailtandis que la troisième et dernière partie est consacrée à l’analyse des données récoltées auprès desétudiants et de leurs lieux d’études.Les résultats de la recherche sont plutôt en adéquation avec les attentes de ce travail : les répondantssemblent avoir une forte conscience environnementale et l’implémentation des récupérathèques enécoles d’art s’inscrit dans une certaine logique vis-à-vis de l’implication du corps enseignant, desmoyens alloués et de la volonté des étudiants de réduire l’impact environnemental de leurs études.Cependant, les résultats sont aussi mitigés du fait de la jeunesse de la plupart des projets derécupérathèques étudiées, qui manquent ainsi d’un certain recul. |