par Kremer, Caroline 
Président du jury Rezette, Jean-Pierre
Promoteur Bouland, Catherine
Publication Non publié, 2021-08-02

Président du jury Rezette, Jean-Pierre

Promoteur Bouland, Catherine

Publication Non publié, 2021-08-02
Mémoire
Résumé : | INTRODUCTION : Le bruit est une nuisance environnementale sous-estimée à l’hôpital, tant pour le personnel de santé que pour les patients hospitalisés. L’objectif de ce travail est d’établir un éventuel lien entre les restrictions de visites de famille, imposées dans le cadre du protocole Covid-19 dans les hôpitaux, et la perception de l’environnement acoustique de sages-femmes travaillant dans un service de post-partum d’un hôpital urbain. Il s’agit également de mettre en lumière l’impact du bruit sur le bien- être au travail des sages-femmes et le bon déroulement des premiers jours de vie des nouveau-nés.METHODE : Une revue de la littérature a été réalisée analysant les techniques de mesurage, les niveaux sonores relevés dans d’autres études et les effets sanitaires du bruit. Des mesurages successifs du niveau sonore sur 24 heures, grâce à deux sonomètres de classe 1, ont été effectués dans le but d’objectiver l’environnement acoustique dans l’unité et de cibler les lieux, moments et sources de bruit, en période de restrictions des visites. Des entretiens semi-dirigés auprès de six sages- femmes, travaillant de jour dans l’unité et recrutées par convenance, ont été faits pour évaluer leur perception de l’ambiance acoustique durant cette période et ses éventuels bénéfices sanitaires. Ces trois études ont ensuite été confrontées.RESULTATS : Les sages-femmes perçoivent une diminution flagrante du niveau sonore dans l’unité suite aux restrictions de visites, procurant des bénéfices non négligeables sur le bien-être au travail, les soins et la qualité de vie des professionnelles. Cela contribue à une amélioration du bon déroulement des premiers jours de vie avec de nombreux bénéfices sanitaires procurés pour le couple mère-enfant. Par ailleurs, la période de restrictions des visites a mis en évidence que le comportement du personnel est responsable du niveau sonore élevé dans le service dans le bureau de soins, et dans le couloir. Les niveaux mesurés dépassent les recommandations OMS mais respectent la réglementation du code du bien-être au travail. Les mesurages expliquent la perturbation du bien-être au travail et mettent en avant les risques sanitaires pour la population qui s’y trouve.CONCLUSION : Les témoignages et mesurages démontrent qu’il y a nécessité à changer le comportement des personnes présentes dans l’unité, comprenant le personnel hospitalier, les visiteurs et les patientes. La mise en place d’un plan de sensibilisation au bruit permettrait de limiter les nuisances sonores impactant les premiers jours de vie et les conditions de travail des soignantes. La reproduction de mesurages en période d’autorisations des visites mérite d’être effectuée. |