Résumé : At the day of today the number of forced mobilities surpasses 70 million and this number is still growing. Forced mobility is when people are obliged to move due to an unsafe living environment. This unsafe environment can be caused by, among others environmental factors or by conflicts. Rwanda is a country that over history faced many flows of people. Recently it counted over 164 000 refugees originatingmainly from its neighbouring countries. But during the genocide of 1994, Rwandan locals massively fled the country to escape violent scenes it their own home. Rwandan refugees are slowly returning to their home country even though they fear retaliation. This research dealt with the environment-migration nexus and political framing of forced mobilities. The aim of this research was to clarify on how forced mobilities can engender environmental impacts, and how forced mobilities were framed among the government of Rwanda, IOM, UNHCR, UNDP and the EU. To achieve this, content analysis was used to analyse 1) scientific reports on environmental impacts and 2) political speeches and documents of the actors cited above. Additionally, the Political Ecology framework was used, to expose potential power plays and social aspects such as inclusion/exclusion.The results of this thesis show that forced mobilities engender both negative and positive impacts on host environments. Negative impacts include deforestation, biodiversity loss, land degradation and waste disposal. For some of these impacts it is difficult to contribute harmful impacts on the natural environment directly to refugees as base line studies are generally not existing as such not allowing explicit conclusions. Positive impacts of forced mobilities are indirectly linked to associated measures related to their arrival often through development programmes (e.g. the installation of better water supplies or cooking technologies). These positive impacts could also benefit local communities. However, they also often perceive refugees settling in their area as negative, which might lead to social conflicts.Regarding the framing of forced mobilities, the focus of the speeches diverges between the actors. While the government of Rwanda mainly emphasises on security, the EU and IOM, UNCHR and UNDP focus on unity between countries, and perceive forced mobilities as favourable whereas the EU and the government of Rwanda perceive them as neutral to favourable.This research faced several limitations, among others, that local communities were not taken intoconsideration as actors. Which would have allowed a comparison between theory and practice, therebyshowing the reality on the ground. Based on recorded interviews, potential returnees fear retaliation (thisfear was not cited in the consulted documents.
Au jour d’aujourd’hui, le nombre de mobilités forcées dépasse les 70 millions et continue encore d’augmenter. Les mobilités forcées englobent les gens qui sont obligés de se déplacer en raison d’un environnement instable. Cet environnement peut être causé entre autres par des facteursenvironnementaux ou par des conflits violents. Le Rwanda est un pays qui, au cours de son histoire, a fait face à de nombreux mouvements de personnes. Récemment, elle a accueilli plus de 164 000 réfugiés originaires principalement de ses pays voisins. Mais pendant le génocide de 1994, les rwandais ont massivement fui le pays pour échapper à des scènes violentes. Actuellement ces réfugiés rwandais retournent lentement au sein de leur pays d’origine. Cette recherche a tenté de mettre en évidence le lien environnement-migration et le cadrage politique des mobilités forcées. L’objectif de cette recherche était d’élucider la façon dont ces mobilités forcées peuvent engendrer des impacts environnementaux, et comment elles sont perçues par le gouvernement du Rwanda, l’OIM, HCR, PNUD et l’UE. Pour ce faire, l’analyse de contenu a été utilisée pour analyser, premièrement, des rapports scientifiques sur les impacts environnementaux et, deuxièmement, des discours et documents politiques des acteurs cités ci-dessus. En outre, le cadre de la Political Ecology a été utilisé, pour exposer les potentiels jeux de pouvoir et les aspects sociaux tels que l’inclusion/exclusion.Les résultats de cette thèse montrent que les mobilités forcées engendrent des impacts négatifs et positifs sur les environnements hôtes. Les impacts négatifs comprennent entre autres la déforestation, la perte de biodiversité, la dégradation des terres et production de déchets. Pour certains de ces impacts néfastes, comme nous le discuterons, le degré d’implication des réfugiés peut être remis en question. Les impactspositifs comprennent principalement l’installation de meilleur approvisionnement en eau ou de meilleures technologies de cuisson. Cela profitera également aux communautés locales. En ce qui concerne le cadrage des mobilités forcées, l’aspect mis en avant par les discours divergent selon les acteurs. Tandis que le gouvernement rwandais met l’accent sur la sécurité, l’UE, et l’OIM, HCR et la PNUD se concentrent sur l’unité entre pays et perçoivent les mobilités forcées comme favorables alors que le gouvernement rwandais et l’UE les perçoivent comme neutres à favorables.Cette recherche s'est heurtée à plusieurs limites avec, entre autres, la non prise en compte des communautés locales en tant qu'acteurs. Ceci empêche une comparaison entre la théorie et la pratique pour montrer la réalité sur le terrain. Sur la base d'entretiens enregistrés, les rapatriés potentiels craignent des représailles (cette peur n’a pas été cité dans les sources documentaires consultées).