Mémoire
| Résumé : | La défense de l’environnement est un enjeu majeur pour nos sociétés contemporaines. Dans ce contexte, les grands évènements sportifs internationaux (GÉSI) sont régulièrement pointés du doigt au regard de leur impact sur l’écologie. Cette contribution propose une exploration au sein du Mouvement olympique afin d’étudier la dimension du virage vert pris par l’organisation à sa tête, le Comité International Olympique (CIO). De nombreuses études témoignent du caractère institutionnel de la durabilité au sein du CIO. Peu de travaux, en revanche, étudient les conséquences de cette institutionnalisation sur l’organisation des Jeux Olympiques, l’évènement phare dont le CIO a la charge. À l’aune d’un modèle théorique simplifié, ce travail se penche sur l’effet de la pression institutionnelle du CIO, en termes de durabilité, sur les comités candidats à l’accueil des Jeux Olympiques. En particulier, nous montrons que les exigences du CIO amènent le Comité en charge de la candidature parisienne pour les Jeux d’Été 2024, à intégrer des règles de gestion durables. Afin d’y parvenir, une analyse de contenu est menée autour du contrat qui lie les deux parties en présence, le CIO et le Comité Paris 2024. Nos résultats suggèrent que la pression politique du CIO est correctement intégrée par le Comité Paris 2024. Plus encore, ils montrent que les actions en faveur de l’environnement proposées par les Parisiens vont au-delà des conditions imposées par le CIO. L’interprétation des résultats implique de s’interroger sur les limites de ce travail. Celui-ci pourrait être poursuivi en associant un échantillon plus large de documents à l’analyse de contenu effectuée. De plus, la réalisation d’entretiens avec des membres de l’équipe en charge de la candidature parisienne pourrait apporter des nuances aux présents résultats. Enfin, il serait pertinent, pour des recherches futures, de vérifier par quelles façons les pressions du CIO fonctionnent pendant le processus d’organisation des Jeux Olympiques. Ceci afin de s’assurer que les différentes actions écologiques parisiennes sont bien mises en oeuvre après la phase de candidature. |
