Mémoire
Résumé : | Ce mémoire a pour objectif de réaliser un inventaire des figurations de saint Guidon, depuis la fin du Moyen Âge jusqu’au XXe siècle, dans l’actuelle Belgique, ainsi que leur étude iconographique. L’apparence du saint anderlechtois s’inspire des différents passages de sa Vie. Il est possible de classer les œuvres le figurant en trois catégories. La première se compose des représentations scéniques de la Vie du saint. Celles-ci se présentent soit sous la forme d’un cycle, ensemble d’œuvres figurant des épisodes de sa légende qui se succèdent, soit sous l’aspect d’une scène isolée, avec la représentation d’un ou plusieurs passages sur un même support. La seconde comprend les représentations isolées de saint Guidon. Le saint y apparaît, dans un premier temps, en pèlerin, avec les attributs associés à ce rôle (le chapeau, la pèlerine, le bourdon, la coquille, la besace). Au fil du temps, des éléments propres au travail agricole lui sont assignés, comme la herse et les animaux de trait, ce qui le désigne également comme un saint laboureur. Enfin, la dernière catégorie est formée par les représentations mi-scéniques/mi-isolées, où saint Guidon réalise une action non relatée dans la légende, à l’aide de ses attributs, dans un décor identifiable. Le folklore est également abordé dans ce mémoire, car le saint, polyvalent, est vénéré par divers groupes sociaux. Par exemple, il est invoqué lors de zoonoses ou de dysenterie, il est le saint patron des cochers, des sacristains, des pèlerins, … . Le culte populaire se retrouve, alors, dans les insignes de pèlerinage, les bannières, les drapelets, les images pieuses, les « bondieuseries », et même dans le chêne miraculeux de la légende, conservé à la collégiale de Saint-Pierre-et-Guidon, dans lequel de petites statuettes en bois ont été sculptées. |