Mémoire
Résumé : | L’absentéisme des élus politiques est souvent cité parmi les dérives des systèmes démocratiques. En effet, l’élection est censée permettre aux candidats de la plus grande qualité d’exercer des missions politiques. Or, un élu n’étant pas présent lors de ses missions est considéré par la plupart comme un mauvais élu. Malgré cela, les causes de l’absentéisme sont relativement peu étudiées. L’effet de variables mésoscopiques, se référant à des caractéristiques de groupes d’élus mais pas de la totalité de la population étudiée, est particulièrement peu étudié. Cette recherche étudie le cas de la huitième législature du Parlement européen en prenant en compte l’ensemble des parlementaires et l’ensemble des sessions jusqu’au 1er janvier 2019. Elle démontre dans un premier temps que les variables qui permettent traditionnellement d’expliquer le taux de présence des parlementaires ont un effet explicatif très réduit. Ensuite, elle étudie les effets de 11 variables mésoscopiques liées à 3 organisations intermédiaires: L’État dont est élu le parlementaire, le groupe politique au niveau européen et le parti national. La plupart des variables étudiées ont un effet significatif sur la présence des parlementaires. Néanmoins, ces variables n’ont pas forcément un effet sur l’ensemble des séances. Ainsi, nous pouvons construire trois grands modèles: Un pour les séances en commission, un pour les séances en plénière et un troisième confondant les séances peu importe leur type. Les variables impliquées dans ces différents modèles ne sont pas forcément les mêmes et n’expliquent pas la même part de la variation pour tous les modèles. Néanmoins, nous démontrons des effets non négligeables de nos variables pour l’ensemble de nos modèles démontrant que ne pas prendre en compte les organisations intermédiaires dans l’étude de la présence parlementaire est une erreur. |