par Maes, Renaud David ;Sylin, Michel
Référence Conférence de l'AIFRIS(3ème: 21-24/04/2009: Hammamet), Intervention sociale et développement, AIFRIS
Publication Publié, 2009-04-21
Publication dans des actes
Résumé : L'enseignement supérieur en Communauté française de Belgique est l'un des plus ouverts d'Europe : la plupart des filières sont accessibles sans concours ni examen d'entrée [1], les institutions sont réparties sur l'ensemble du territoire. Cependant, la proportion d'étudiants de conditions modeste et précaire inscrits dans les universités demeure l'une des plus faibles d'Europe. Depuis 1960, le législateur octroie des fonds aux institutions universitaires leur permettant de développer une politique « d'avantages sociaux » à l'attention de leurs étudiants. A l'Université Libre de Bruxelles, cette politique s'est progressivement structurée en politique d'action sociale visant à permettre spécifiquement aux étudiants de condition précaire ou modeste de poursuivre des études. Après avoir fourni quelques éléments permettant de comprendre la situation spécifique de l'Université libre de Bruxelles (ULB) dans le paysage de l'enseignement supérieur en Communauté française de Belgique, nous retracerons brièvement l'évolution de l'action sociale de l'ULB en identifiant l'impact de quelques événementsclés de son histoire (mouvements de mai 1968, réforme institutionnelle de 1988, etc.) Nous établirons alors une grille d'analyse permettant de décrire l'action sociale à l'attention des étudiants. Cette grille se fonde sur trois critères : le mode d'intervention, la procédure d'intervention et le « montant » de l'intervention. Sur base de cette grille d'analyse, nous proposerons une caractérisation de la politique d'action sociale développée à l'ULB. Nous définirons les notions d'action sociale directe et indirecte, d'aides spécifiques, différenciées et globales. Nous mettrons en perspective le caractère résiduaire ainsi que la vocation académique des aides sociales de l'ULB. Nous étudierons les mécanismes de rétroaction permettant un ajustement continu de la politique d'action sociale et en particulier l'influence de la participation indirecte des usagers sur les caractéristiques de l'action sociale. En conclusion, nous montrerons que l'introduction des outils d'analyse a causé une évolution dans la conception de l'action sociale de l'université. Nous envisagerons alors l'impact possible des mutations actuelles de l'enseignement supérieur européen. [1] Seules les études en Sciences appliquées (ingénieurs polytechniciens) sont sujettes à un examen d'entrée. Les études en médecine font l'objet d'un concours organisé actuellement durant la première année. Les études du secteur paramédical et de sciences vétérinaires font l'objet d'une restriction du nombre d'étudiants étrangers admis à l'inscription, un tirage au sort est organisé pour sélectionner ces étudiants.