par Maes, Renaud David ;Bruyere, Jérome ;Linden, Laetitia ;Sztalberg, Cécile ;Sylin, Michel
Référence Journée d'étude de l'AIPU Belgique(2011-05-31: Liège), Evaluer des compétences... Des compétences pour évaluer ?, Haute Ecole Libre Mosane, Liège
Publication Publié, 2011-05-31
Publication dans des actes
Résumé : La valorisation des acquis de l’expérience (VAE) telle qu’elle se pratique en Communauté française de Belgique depuis 2004, permet l’accès au second cycle de l’enseignement supérieur (master) et aux formations continues non-diplômantes sur base de l’expérience professionnelle et personnelle. Il s’agit d’autoriser des personnes ne disposant pas des titres requis pour l’accès à un master de néanmoins y accéder en leur reconnaissant une « expérience utile » dont les acquis correspondent aux prérequis de ce master. Cette « analyse de correspondance » est opérée par le jury de VAE, composé de professeurs de la filière visée et se base généralement sur un dossier de valorisation complété au préalable par le « candidat » VAE. Afin d’améliorer le dispositif, les universités ont mis en place un « accompagnement », assuré d’une part par des « conseillers VAE » et consistant d’autre part en un suivi individualisé des candidats préalablement au dépôt du dossier et en un support aux jurys de VAE. Dans ce cadre, pour mener à bien leurs missions respectives, les jurys et les conseillers VAE développent des outils afin d’optimaliser « l’étude anamnestique » des candidats. Certains jurys ont formalisé des « compétences prérequises » pour l’accès aux filières et les conseillers ont développé des canevas de description des « compétences et connaissances » des candidats. Notre communication étudie l’effet de ces outils en termes de normalisation et de normation. Nous montrons d’une part que ces outils ne sont pas neutres en termes d’accessibilité de la démarche et contribuent dès lors à une sélection a priori de « profils » de candidats et, d’autre part, qu’ils homogénéisent la détermination des expériences valorisables en dépit des différences entre filières d’enseignement. Ce faisant, ils procèdent d’une standardisation des filières universitaires qui, à l’analyse, se révèle déconnectée de l’approche disciplinaire qui les caractérise.