par Coman, Ramona ;Lacroix, Justine
Référence Editions de l'Université libre de Bruxelles, Bruxelles
Publication Publié, 2007
Direction d'ouvrage
Résumé : La question d’une hostilité, latente ou déclarée, vis-à-vis du procès d’intégration européenne est désormais d’une actualité évidente. Pour la première fois dans son histoire, la construction européenne pourrait être interrompue, ou du moins sérieusement ralentie, par la désaffection des électorats et de certains de ses dirigeants. Pourtant, tant les objectifs que les formes prises par les mouvements d'opposition à l'intégration européenne diffèrent grandement d'un pays à l'autre. D'une part, ces « résistances à l'Europe » expriment des valeurs issues de cultures politiques particulières. D’autre part, le choix d’un acteur politique de « s’opposer » à la construction européenne est largement fonction des perspectives stratégiques ouvertes par un tel positionnement dans les différents contextes nationaux. Enfin, les « résistances à l’Europe » sont issues de matrices idéologiques souvent si opposées entre elles qu’aucun « front commun » ne paraît envisageable. Loin de s'imposer comme une nouvelle mouvance transnationale, la critique de la construction européenne demeure ainsi un phénomène national profondément enraciné dans des traditions distinctes. Pour cette raison, cet ouvrage structure l'étude des « résistances à l'Europe » pays par pays. Par souci d'éviter toute convergence artificielle, des cas nationaux ont été sélectionnés en vue de confronter différents contextes intellectuels et politiques. Cette étude est issue d’une coopération entre des chercheurs issus de plusieurs universités européennes : Harmen Binnema et Ben Crum (Université d’Amsterdam) ; Manuela Caiani et Donatella della Porta (Institut universitaire européen) ; Florence Delmotte (Facultés universitaires Saint-Louis) ; Michel Hastings et Cécile Leconte (Institut d’études politiques de Lille) ; Robert Harmsen (Queen’s University de Belfast) ; Karen Henderson (Université de Leicester) ; Vello Pettai (Université de Tartu) ; Antoine Roger (Institut d’études politiques de Toulouse) ; Olivier Rozenberg (Cevipof, Paris) ; Ramona Coman, Sophie Heine, Justine Lacroix, Jean-Benoît Pilet et Emilie van Haute (Université libre de Bruxelles).