par Van Daele, Raphael ;Zaks, Nicolas ;Lacrosse, Joachim
Référence Nature et surnature en Grèce et en Chine (26-28.05.2025: Université libre de Bruxelles)
Publication Publié, 2025-05-26
Poster de conférence
Résumé : L’idée selon laquelle la réalité ne se limite pas à sa dimension sensible, qu’il existe autre chose que « ce que pourront saisir les mains » (Platon, Théétète 155e 4–5), a été développée en Grèce et en Chine. En Grèce, l’entreprise platonicienne de mise en question des apparences, à laquelle succède l’effort d’Aristote pour établir et articuler une science de la nature (phusis) et une recherche que la tradition nommera « métaphysique », orientèrent de manière décisive le développement de la philosophie. En Chine, de nombreux textes et penseurs, de Confucius aux moïstes en passant par le Laozi 老子, le Zhuangzi 莊子 ou encore le Livre des mutations (Zhouyi 周易, ou Yijing 易經), ont reconnu l’existence et l’efficience de ce qui demeure invisible ou caché, extérieur, sans néanmoins être complètement hétérogène au domaine empirique et aux sphères de l’action et du savoir humain. Les philosophes grecs comme les penseurs de la Chine ancienne et du début de l’ère impériale se sont ainsi efforcés de penser le monde dans ses multiples dimensions. Le présent colloque entend mettre en dialogue les voies par lesquelles Grecs et Chinois entreprirent d’interroger la réalité qui les entourait. En adoptant une perspective comparatiste Grèce-Chine, il s’agira de mettre en lumière une pluralité d’approches possibles pour penser la nature, ses multiples dimensions, ainsi que ce qui s’y dissimule ou la transcende.