Résumé : La prégnance du télétravail post-COVID nécessite d’en étudier les différents aspects, notamment relationnels, et leurs impacts sur les télétravailleurs. Il est considéré qu’en télétravail, les échanges formels et informels s’appauvrissent au détriment du bien-être des travailleurs (Ruiller et al., 2017). L’étude porte sur le lien, en télétravail post-COVID, entre la qualité des relations avec les collègues et les supérieurs hiérarchiques, et le bien-être psychologique au travail, ainsi que les effets modérateurs de l’ancienneté professionnelle et du nombre de jours de télétravail par semaine. L’étude, par questionnaire autorapporté, a été menée auprès de 123 travailleurs qui télétravaillent au moins un jour par semaine. Ont été interrogés : la qualité des relations, en télétravail, avec les collègues (TMX; Seers et al., 1995), la qualité des relations, en télétravail, avec les supérieurs hiérarchiques (LMX-MDM; Liden et Maslyn, 1998), le bien-être psychologique (IBEPT; Dagenais-Desmarais, 2010), ainsi que, notamment, le nombre de jours en télétravail par semaine et le nombre d’années d’expérience professionnelle. Les résultats des modérations ont montré que plus la qualité des relations avec les collègues et le supérieur hiérarchique durant les jours de télétravail est grande, plus les travailleurs ressentent de l’épanouissement, un sentiment de compétence et une volonté d’engagement, en particulier lorsque le nombre de jours télétravaillés est élevé. Les résultats suggèrent notamment que proposer aux travailleurs un télétravail intensif ne serait judicieux que si les relations avec les collègues et le supérieur hiérarchique restent de bonne qualité durant les périodes de télétravail.