Résumé : La note met en lumière la forte progression dans des zones de force historiques – les provinces de Namur et du Luxembourg – mais aussi dans des espaces où le cdH était à un étiage assez faible comme le Brabant wallon. A contrario, les Engagés ont beaucoup moins percé dans les bassins industriels: axe La Louvière-Charleroi-Mons et arrondissement de Liège. Il faut aussi noter la différence entre la Wallonie et Bruxelles, où l’avancée est timide à partir d’une référence électorale faible.Les Engagés ont bénéficié d’une double dynamique: la capacité à conquérir des segments électoraux de différents partis, en particulier d’Ecolo et du MR, mais aussi du PS et même du PTB, et, en parallèle, le fait d'être à nouveau attractif auprès de l’électorat jeune.En sociologie électorale, il y a une évolution manifeste. Le cdH était un parti transversal sur les attributs socio-démographiques. Les engagés le sont moins. Leur étiage n’a pas beaucoup bougé dans les milieux populaires salariés. En revanche, le parti a bondi chez les fonctionnaires, les cadres, les professions libérales et, mesuré à l’aune du capital scolaire, chez les universitaires.L’enjeu – complexe ­– pour le parti sera de pérenniser ce nouveau statut électoral et politique. Il est fragile, car né d’un nombre appréciable de votes de deuxième choix, et est le fruit aussi d’une formation qui était partout dans l’opposition.