Résumé : Abstract: Low birth weight (LBW, <2,500 g), caused by impaired fetal growth or preterm birth, is the biggest driver of neonatal mortality as it is associated with nearly 80% of all neonatal deaths in sub–Saharan Africa (SSA). In this region, maternal exposure during pregnancy to malaria and sexually transmitted infections (STIs) substantially contribute to LBW occurrence. While there is the WHO recommended sulfadoxine-pyrimethamine based intermittent preventive treatment of malaria in pregnancy (IPTp-SP) strategy to prevent malaria associated adverse birth outcomes, no chemoprevention exists for STIs. Current practices tend to associate an antibiotic efficacious on curable bacterial STIs to the routine IPTp-SP to prevent the combined effects of these infections. However, the hypothesis of whether this combination can reduce LBW is unclear.The context of this study, conducted in rural areas of Burkina Faso, is characterized by a poor socio-economic and security situation resulting in weak health indicators, difficult access to basic health services and a high prevalence of LBW and its contributing infectious factors. The overall aim of the thesis was to contribute to reducing the incidence of adverse birth outcomes in Burkina Faso by systematically adding an antibiotic efficacious on STIs to the WHO recommended IPTp-SP. Specifically, we aimed to i) determine the prevalence and factors associated with LBW; ii) determine the magnitude of pregnant women exposure to malaria and bacterial STIs (syphilis, chlamydiosis and gonorrhea); and iii) test the effects of adding two oral doses of azithromycin to the IPTp-SP strategy to reduce the risk of LBW.Our data showed that LBW prevalence remains high and represented 12% (35/291) of all live-newborns in a health facility-based study conducted in Nanoro heath district at the start of the new IPTp policy. Five years after the start of the new policy, although a reduction trend was observed, the prevalence remained high and 11% (66/600) of neonates assessed were low birth weight in a health facility-based case series study. The analyses showed that several modifiable factors can be targeted to reduce the risk of LBW. Indeed, malaria, which prevalence varied between 17 and 25% according to the diagnostic approach used, was associated with a two-time increase of the risk of LBW. Neonates born from mothers who did not uptake at least three doses of SP for malaria prophylaxis during their pregnancy were shown with a two-times increased risk of LBW. The non-use of insecticide treated nets was also significantly associated with LBW (2.5 times increase). Adolescent primigravid mothers were particularly exposed to LBW delivery, malaria, and sexually transmitted infections.The intervention study within which we included pregnant women at their early stage of pregnancy, showed that the adjunction of azithromycin to the three doses IPTp-SP could not significantly reduce the incidence of LBW across treatment arms beyond that of the three doses IPTp-SP alone (9.4% versus 8.7%). However, the reported rates were lower than that reported in our epidemiological studies, suggesting that an early and adequate initiation of the three-doses IPTp-SP still represents an effective prevention measure. We concluded that the prevalence of LBW in the context of Burkina Faso remains high and that ensuring a minimum of three doses of sulfadoxine pyrimethamine remains an effective prevention strategy. The adjunction of azithromycin to the IPTp-SP regimen did not yield any further benefits. Therefore, strengthening the three doses IPTp-SP strategy would be necessary. Additional interventions are needed to reduce the incidence of LBW so that the neonatal mortality reduction’s goal targeted by the United Nations sustainable development goals (SDGs) can be achieved
Résumé: Le petit poids de naissance (PPN, <2 500 g), causé par un retard de croissance intra-utérin ou par une naissance prématurée, est le principal facteur de mortalité néonatale car il est associé à près de 80% des décès néonatals survenant en Afrique subsaharienne. Dans cette région, l'exposition maternelle pendant la grossesse au paludisme et aux infections sexuellement transmises (ISTs) est associée à la survenue de PPN. Pendant que la stratégie du traitement préventif intermittent du paludisme pendant la grossesse avec la sulfadoxine pyriméthamine (TPIg-SP) est recommandée par l’OMS pour prévenir les effets du paludisme, il n’existe aucun traitement préventif pour les ISTs. La pratique actuelle tend à associer un antibiotique efficace sur les ISTs bactériennes au TPIg-SP afin de prévenir leurs effets. Cependant, l’hypothèse que cette association réduirait le risque de PPN n'est pas encore élucidé.Le contexte de cette étude, menée en milieu rural du Burkina Faso, est caractérisé par un défi socio-économique et sécuritaire difficile résultant en de faibles indicateurs sanitaires et une prévalence élevée de PPN et de ses facteurs infectieux. Le but de cette thèse était de contribuer à la réduction de la survenue des issues défavorables de grossesse par l’adjonction systématique d’un antibiotique efficace sur les ISTs au TPIg-SP recommandé par l'OMS. Plus précisément, il s’est agi de i) déterminer la prévalence et les facteurs associés au PPN; ii) déterminer l'ampleur de l’exposition maternelle pendant la grossesse au paludisme et aux ISTs (syphilis, chlamydiose and gonorrhée); et iii) tester l’efficacité et la sécurité d’une stratégie de prévention du PPN associant deux doses d'azithromycine au TPIg-SP pour réduire le risque de PPN.Nos données montrent que la prévalence de l'insuffisance pondérale à la naissance reste élevée et qu'elle a représenté 12% (35/291) de l’ensemble des nouveau-nés vivants au cours d’une étude menée au sein des formations sanitaires du district de santé de Nanoro au début de la nouvelle politique de TPIg. Cinq ans après le début de la nouvelle politique, bien qu'une tendance à la réduction ait été observée, la prévalence est reste élevée et 11% (66/600) des nouveau-nés évalués présentaient une insuffisance pondérale à la naissance dans le cadre d'une série de cas collectés dans quatre formations sanitaires du district sanitaire de Yako.Les analyses ont montré que plusieurs facteurs modifiables peuvent être ciblés pour réduire le risque de PPN. En effet, le paludisme, dont la prévalence variait entre 17% et 25% selon l'approche diagnostique utilisée, était associé à une multiplication par deux du risque de PPN comparativement aux mères sans paludisme. Les nouveau-nés de mères n'ayant pas pris au moins trois doses de SP pour la prophylaxie du paludisme pendant la grossesse montraient également un risque de PPN multiplié par plus de deux. La non-utilisation de moustiquaires imprégnées d'insecticide était également significativement associée (2,5 fois plus) au PPN. Les adolescentes primigestes étaient particulièrement exposées à la fois au PPN, au paludisme et aux infections sexuellement transmises.L'étude d'intervention au cours de laquelle nous avons inclus des femmes enceintes à un stade précoce de leurs grossesses a montré que l'ajout d'azithromycine aux trois doses de TPIg-SP ne réduisait pas de façon significative le risque du PPN entre les bras de traitements (8.7% dans le bras intervention versus 9,4% dans le bras contrôle). Cependant, les taux rapportés étaient inférieurs à ceux de nos études épidémiologiques, suggérant ainsi qu'une initiation précoce et adéquate de la stratégie des trois doses de TPIg-SP reste une mesure de prévention efficace.Nous avons conclu que la prévalence du PPN dans le contexte du Burkina Faso reste élevée et que l'administration d'un minimum de trois doses de sulfadoxine pyriméthamine reste une stratégie de prévention efficace. L'ajout d'azithromycine au TPIg-SP n'a apporté aucun avantage supplémentaire significatif. Par conséquent, un renforcement de la stratégie du traitement préventif intermittent par la sulfadoxine-pyriméthamine (TPIg-SP) avec un minimum de trois doses est nécessaire. Des interventions supplémentaires restent néanmoins nécessaires pour réduire l’incidence du PPN afin que les objectifs de réduction de la mortalité néonatale fixés dans le cadre des objectifs du développement durables (ODD) puissent être réalisés.