Résumé : Mobilisé habituellement en cinéma, en photographie ou dans une moindre mesure en théâtre, le documentaire est de plus en plus convoqué – et convoité – en art contemporain. Mon hypothèse est que le mode documentaire pourrait trouver un nouvel écho dans le champ de la sculpture. Ce que je souhaite ainsi démontrer dans cette thèse est la potentialité d’interrelations entre le registre documentaire et une représentation artistique en trois dimensions. Plus précisément, la thèse se propose d'interroger la notion de sculpture documentaire, en miroir à ma pratique de reconstitution historique. Entre une auto-pöiétique et une réflexion prospective, la recherche décrypte le processus d’élaboration des oeuvres à l’aune d’enjeux documentaires. Elle entrelace deux perspectives : d’une part, celle visant à identifier les mécanismes narratifs et les opérations documentarisantes mises en jeu dans l’écriture de la reconstitution, et d’autre part, celle s’ouvrant sur les enjeux critiques et esthétiques de la sculpture documentaire que je réunis sous le label d’une représentation néo-factuelle.