par Dauby, Nicolas
Référence Revue médicale de Bruxelles, 43, 4, page (370-375)
Publication Publié, 2022-09-01
Référence Revue médicale de Bruxelles, 43, 4, page (370-375)
Publication Publié, 2022-09-01
Article révisé par les pairs
Résumé : | D’une pneumonie virale d’origine inconnue à une maladie multi-systémique hyper-inflammatoire, l’évolution des connaissances sur l’infection à SARS-CoV-2 et la maladie à COVID-19 sévère ont évolué à un rythme pandémique depuis début 2020. Plusieurs options thérapeutiques antivirales, évaluées sur base de données préliminaires in vitro ou animales, ont démontré leur inefficacité dans des essais cliniques. C’est le cas de l’hydroxychloroquine, l’azithromycine, le lopinavir/ritonavir ou encore l’ivermectine. Depuis 2021, différentes options thérapeutiques précoces ont démontré leur efficacité dans des essais cliniques contrôlés par placebo. Ces interventions permettent de diminuer le risque d’hospitalisation ou de décès en prévenant la progression vers l’insuffisance respiratoire liée au COVID-19 sévère. Ce bénéfice est principalement lié à une activité antivirale démontrée permettant de diminuer la charge virale précocement et éviter la cascade hyper-inflammatoire secondaire. Les anticorps monoclonaux à activité antivirale furent les premiers à apporter cette preuve de concept, liant diminution rapide de la charge virale et bénéfice clinique. Malheureusement, ces molécules ont perdu leur efficacité vis-à-vis du variant Omicron et ses variants proches. En mai 2022, trois antiviraux (Paxlovid®, Lagevrio® et Veklury®) sont disponibles en Belgique pour une utilisation précoce destinée à diminuer le risque de complications. Cet article revoit leurs mécanismes d’action, bénéfices et indications actuelles à l’ère de la vaccination. |