Résumé : La leucémie aiguë myéloïde (LAM) est le cancer myéloïde le plus répandu, survenant principalement chez les personnes âgées et caractérisé par une prolifération des précurseurs myéloïdes immatures. Elle découle de l’acquisition d’anomalies cytogénétiques et moléculaires dans la cellule souche hématopoïétique ; anomalies la transformant en cellule leucémique qui s’auto-renouvelle, prolifère et interfère avec l’hématopoïèse normale au sein de la moelle osseuse.Le traitement classique de la LAM a été établi en partant de la conviction que les cellules leucémiques ne peuvent être éliminées que par un "impact direct" sur la cellule maligne elle-même ; négligeant par conséquent le rôle que pourrait jouer le système immunitaire dans l’évolution de cette maladie. En réalité, de plus en plus de données mettent en avant le rôle fondamental du microenvironnement immunitaire dans le devenir de la LAM. En effet, les lymphocytes T infiltrants (TILs) se trouvant dans ce microenvironnement jouent un rôle crucial dans la reconnaissance et l’élimination des cellules tumorales. Par ailleurs, un certain nombre de mécanismes d’évasion orchestrés par ces cellules tumorales inhibe spécifiquement l’immunité des cellules T. De plus, au cours des dernières années, des études ont mis en évidence l’existence d’une communication entre les différents types de cellules du microenvironnement tumoral et les cellules cancéreuses ; communication régulée par de petites molécules d’ARN non codants, les microARNs (miARNs). Ces derniers jouent, entre autres, un rôle dans le contrôle des fonctions anti-tumorales des cellules immunitaires.