Résumé : [fr] Avec un cheptel avoisinant les 19 millions de têtes, l'élevage ovin occupe une place importante en Algérie. Outre sa contribution de plus de 50 % dans la production nationale de viandes rouges et de 10 à 15% dans le produit intérieur brut agricole, l'élevage ovin joue un rôle socioculturel important. Il se pratique dans toutes les zones climatiques, depuis la côte méditerranéenne jusqu'aux oasis du grand Sahara. Cette diversité pédoclimatique du plus grand pays africain offre à l'Algérie une extraordinaire diversité de races ovines, avec huit races caractérisées par une rusticité remarquable, adaptées à leurs milieux respectifs.Avec 63% du cheptel ovin total, la race Ouled Djellal, aussi appelée la race Blanche, est la plus importante race ovine algérienne. Elle est exploitée principalement pour la production de viande. La race Berbère représentant un quart du cheptel ovin national, est considérée comme la plus ancienne race algérienne. Elle est menacée par les croisements non-contrôlés avec d'autres races pour l'amélioration de son potentiel productif. La troisième race ovine très importante est la Rmbi avec 11,1% du cheptel national, considérée comme la plus lourde race ovine en Algérie avec des poids avoisinants les 90 kg chez le bélier et 60kg chez la brebis. Les races Hamra, Barbarine, D'man, Sidahou et Tazegzawt représentent ensemble moins de 1% du cheptel ovin algérien. Le déclin de ces populations illustre l'érosion dramatique que subit cette richesse exceptionnelle, appelant à la mise en place d'un plan national de gestion et de conservation des ressources génétiques.