par Mayeur, Ingrid
Référence Supports, circulation et disciplinarisation des discours de savoir en Humanités (25-26 Janvier 2018: Liège)
Publication Non publié, 2018-01-26
Communication à un colloque
Résumé : La présente proposition souhaite étudier comment certains carnets de recherche en sciences humaines et sociales, hébergés sur la plateforme Hypothèses, peuvent constituer le lieu d’une interrogation citoyenne et d’un dialogue entre les chercheurs et la société civile. Hypothèses, comme médium organisant la communication scientifique, se distingue d’autres modes de diffusion de la recherche (articles en revues, monographies) en ce qu’il favorise une prise de parole régulière et brève, en lien direct avec l’actualité – celle du chercheur, d’un secteur de recherche, d’un média de la recherche, ou encore plus largement d’une actualité sociale. Dispositif de science ouverte, laissant libre accès aux écrits scientifiques, Hypothèses autorise aussi l’élargissement de son lectorat : la présence d’un éventuel public extra-académique est ainsi prise en compte dans les discours d’accompagnement de la plateforme, tout comme au sein de carnets explicitement dédiés à la vulgarisation (on citera, par exemple, le magazine Monde Sociaux).À travers l’analyse comparative de deux carnets au sein desquels des chercheurs, à titre individuel ou collectif, traitent l’après des attentats de Paris survenus en janvier et novembre 2015 , il s’agira de déterminer comment l’actualité est construite comme référent de la recherche, tant d’un point de vue sémiotique (organisation interne du carnet, énonciation éditoriale et visuelle, plurisémioticité etc.) que discursif (ethos, subjectivité, figures, etc.). Plus précisément, je m’attacherai à répondre aux questions suivantes : Comment les chercheurs se présentent-ils au sein de ces carnets, qui s’inscrivent aussi bien dans une démarche de recherche que dans l’éclairage d’une actualité sociale ? Quelle image de l’allocutaire construisent-ils, et comment invitent-ils celui-ci à s’approprier les contenus diffusés ? Enfin, comment qualifier cette entreprise particulière de transmission des connaissances entre les chercheurs et le public profane ?