par Stengers, Jean 
Référence Revue de l'Université de Bruxelles, 1-2-3, page (59-136)
Publication Publié, 1964-04

Référence Revue de l'Université de Bruxelles, 1-2-3, page (59-136)
Publication Publié, 1964-04
Article révisé par les pairs
Résumé : | Le changement de vocabulaire est curieux et intéressant. Il est d’autant plus digne de remarque que, après avoir été lancée au début de 1854, la formule du libre examen va connaître un succès extraordinairement rapide : en peu de temps, elle va littéralement s’imposer.En s’interrogeant sur les raisons de ce succès, Stengers dégage – en 78 pages – quatre étapes essentielles pour comprendre le cheminement du libre examen jusqu’à l’Université de Bruxelles. D’abord, comment le libre examen, conçu en tant que principe religieux, est né en milieu protestant ; c’est la genèse de la notion, puis comment il a été laïcisé et popularisé par les grands libéraux français de la première moitié du XIXème siècle. Comment ensuite, les belges ont introduit cette notion dans leurs luttes politiques, en l’appliquant à l’opposition entre catholiques et libéraux et enfin, comment le libre examen a été adopté en Belgique par la franc-maçonnerie. Nous touchons alors au but : le libéralisme et la maçonnerie nous conduiront directement à l’Université.Stengers conclut son exposé en ces termes : cette adoption du libre examen n’a pas été le résultat d’une évolution philosophique à l’intérieur de l’Université, le fruit d’un mouvement de pensée proprement universitaire. C’est à l’extérieur de l’Université que la formule nouvelle s’est d’abord répandue. […] Le parti libéral et la Franc-maçonnerie avaient adopté le libre examen. L’Université de Bruxelles, étroitement liée à la maçonnerie et au libéralisme, a suivi. |