par Friant, Nathanaël ;Baillet, Dorothée
Référence Journées thématiques de l’ADRIPS: Psychologie sociale et éducation (3-5 septembre 2019: Grenoble)
Publication Publié, 2019-09-05
Poster de conférence
Résumé : En France, depuis la rentrée 2017-2018, la sélection des étudiants en sciences psychologiques se fait aujourd’hui non plus à l’issue du M1, mais entre la L3 et le M1. Afin d’obtenir un diplôme de Master en Sciences psychologiques, des étudiants français ont donc choisi de poursuivre leurs études en Belgique où l’accès à ce master n’est pas l’objet d’une sélection. Dans ce contexte, le nombre d’étudiants français inscrits en master en Sciences psychologiques en Belgique a augmenté de manière exponentielle entraînant de nombreuses contraintes pédagogiques et organisationnelles. Cette situation offre une opportunité unique de comparer deux populations d’étudiants sur leur expérience de la sélection et du classement à l’université et, par extension, sur leur sens de la justice : des étudiants en master en sciences psychologiques diplômés du premier cycle dans une université belge et des étudiants diplômés du premier cycle dans une université française inscrits dans une institution belge, soit après un refus en France, soit pour échapper à la sélection. L’expérience de la sélection et le sens de la justice qui en découle constituent en effet une partie de l’expérience universitaire qu’il faut prendre en considération afin de clarifier les attendus du système universitaire pour les étudiants. Notre proposition de communication se base sur une enquête par questionnaire menée auprès d’étudiants inscrits au master en sciences psychologiques dans une université belge francophone. Notre questionnaire inclut des questions permettant de distinguer la micro-justice (la justice d’un point de vue personnel) de la macro-justice (la justice du système dans lequel on se trouve) (Brickman et al., 1981), et de distinguer les normes de justice perçues des normes de justice préférées (Duru-Bellat et Tenret, 2012). Plusieurs échelles existantes (Tenret, 2008 ; Lannegrand-Willems, 2004, Darnon, Smeding & Redersdorff, 2018) y sont adaptées et incluses. Plusieurs hypothèses seront testées sur les données recueillies, notamment celle d’un plus fort sentiment d’injustice chez les étudiants français que chez les belges, celle d’une préférence chez les étudiants belges pour une sélection pour les étudiants étrangers (Felouzis, 1997) et celle d’une variation de l’intensité de la croyance en un monde juste selon les groupes d’étudiants. RéférencesBrickman, P., Folger, R., Goode, E., & Schul, Y. (1981). Microjustice and Macrojustice. In M. J. Lerner & S. C. Lerner (Éd.), The Justice Motive in Social Behavior: Adapting to Times of Scarcity and Change (p. 173 202). Boston, MA: Springer US. https://doi.org/10.1007/978-1-4899-0429-4_9Duru-Bellat, M., & Tenret, E. (2012). Who’s for Meritocracy? Individual and Contextual Variations in the Faith. Comparative Education Review, 56(2), 223 247. https://doi.org/10.1086/661290Darnon, C., Smeding, A., & Redersdorff, S. (2018). Belief in school meritocracy as an ideological barrier to the promotion of equality: School meritocracy and equality. European Journal of Social Psychology, 48(4), 523 534. https://doi.org/10.1002/ejsp.2347Lannegrand-Willems, L. (2004). Sentiment de justice et orientation: croyance en la justice de l’école chez les lycéens professionnels. L’orientation scolaire et professionnelle, (33/2), 249–269.Tenret, E. (2008). L’école et la croyance en la méritocratie (Thèse de Doctorat en Sociologie). Université de Bourgogne, Dijon. Consulté à l’adresse http://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00347360/en/