Thèse de doctorat
Résumé : This thesis explores and discusses the issue of urban waste through the lens of urban metabolism. Although research on waste largely focuses on the technical aspects of waste treatment and management, current demands for a “sustainable” and “circular” transition call for a broadening of the scope of analysis exploring new integrative approaches. In the same way, urban metabolism research is widely interpreted in its most technical sense, as the analysis of energy and material flowing into, within, and out of cities, even though scholars are now calling for more interdisciplinary engagements to better understand the connections between these flows and their underpinning sociotechnical systems. This thesis aims to test the capacity of the “metabolic lens” to build insights into the complexity of contemporary waste management and recycling, combining the more technical and socio-political stances of urban metabolism research. To do so, it gathers three research projects that build on different epistemological angles and research methods dealing with the issue of biowaste, focusing in particular on (i) decentralised treatment technologies, (ii) waste management scales, and (iii) waste recycling practices. Analyses are based on extensive literature review (for technologies) and empirics collected in the case of the city-region of Brussels (for scales and practices). If the results of these works aim to potentially support decision and policy-making processes in the current sustainable and circular transition, for the purposes of this thesis, they serve to stage a conclusive reflection on the contribution of the metabolic lens and the way to steer more integrative engagements in urban metabolism research.
Cette thèse vise à explorer la question des déchets sous l'angle du métabolisme urbain. Bien que la recherche sur les déchets urbains se concentre largement sur les aspects techniques du traitement et de la gestion des déchets, la demande actuelle pour une transition "durable" et "circulaire" appelle à un élargissement du champ d'analyse vers des approches plus intégratives. De la même manière, la recherche sur le métabolisme urbain est largement interprétée dans son sens le plus technique, comme l'analyse de l'énergie et des matériaux entrant, circulant, et sortant des villes, même si les chercheurs demandent maintenant des engagements plus interdisciplinaires pour mieux comprendre les liens entre ces flux et leurs systèmes sociotechniques sous-jacents. L'objectif de la thèse est de tester la capacité du « prisme métabolique » à comprendre la complexité de la gestion contemporaine et du recyclage des déchets en combinant les aspects plus techniques et sociopolitiques de la recherche sur le métabolisme urbain. Pour faire cela, elle rassemble trois travaux de recherche qui s'appuient sur des angles épistémologiques et des méthodes de recherche différents pour explorer la question des biodéchets, et en particulier (i) les technologies de traitement décentralisé, (ii) les échelles de gestion, et (iii) les pratiques de recyclage des déchets. Ces études sont basées sur une analyse de la littérature (pour les technologies) et sur des données empiriques collectées dans le cas de la Région de Bruxelles-Capitale (pour les échelles et pratiques). Si les résultats de ces travaux visent à soutenir potentiellement les processus de prise de décision et d'élaboration de politiques dans le cadre de l’actuelle transition durable et circulaire, ils servent, aux fins de la thèse, à élaborer une théorie sur la contribution du prisme métabolique à l’analyse et la manière d'orienter des engagements plus intégratives dans la recherche sur le métabolisme urbain.