Résumé : Les 7 et 8 mai 2018 se tenait à la Faculté d’architecture La Cambre Horta de l’ULB le colloque de clôture d’un projet de recherche interrogeant la notion d’espace public au Sud-Bénin. Ce colloque prolongeait un travail réflexif sur les outils de l’architecture développé lors de journées d’études organisées en septembre 2017 à Porto-Novo, au Bénin. Ces deux événements constituent le corps de la présente publication.Lors de ces évènements, s’est imposée la notion de situation. Cette notion attire l’attention sur les manières toujours situées dont les réalités sont instaurées par les perspectives qu’elles rassemblent : elles n’existent que par elles. Elle nous aide à considérer les réalités au delà des oppositions binaires telles qu’objet/sujet, figure/fond, dedans/dehors, esprit/matière, etc. et nous amène à penser et agir en termes de connexions, d’interdépendances.On trouvera donc dans ce numéro hors-série de la revue CLARA Architecture/ Recherche un compte rendu du colloque de Bruxelles, reprenant les quatre « situations » qui y furent présentées : « Habiter en migration : Bruxelles etle Rif » (Lisa Raport) et « Les territoires des mort.e.s » à Bruxelles (Graziella Vella), « La Baraque, un paysage habité » à Louvain-la-Neuve (Gaspard Geerts) et « Le Samaritain, le bidonville qui voulait devenir un village » dans le nord de Paris (Saskia Cousin). Ce compte rendu est complété, à la fin du numéro, par celui des journées d’études de Porto-Novo autour de la Place de la Radio, Radioxọkọn, qui permettra de situer l’origine de nos questionnements.La question « comment rendre compte » est centrale dans ce numéro. En effet, elle engage une attention constante à ce qui est prolongé ou non, et à expérimenter avec les dispositifs de description. Les trajectoires qui se déploient à travers cette publication sont constituées par une multitude de gestes de reprise : des reprises qui importent, dans tous les sens du terme.