Résumé : Introduction: L’objectif de cette étude est de permettre la réalisation d’un premier diagnostic de probabilité chez les patients se présentant en consultation pour des plaintes du sommeil ou de la veille en se basant sur l’IMC et l’ESS qui sont deux valeurs simples à obtenir, rapides et peu coûteuse.Méthodes: Nous avons étudié de manière rétrospective les données de 188 patients ayant bénéficié d’une polysomnographie à de l’hôpital Erasme au cours de l’année 2012. Les patients ont été répartis, indépendamment de leur pathologie du sommeil, en 4 groupes selon l’IMC (groupe 1 : 18kg/m²≤ IMC <25kg/m², groupe 2 : 25kg/m²≤ IMC <30kg/m², groupe 3 : 30kg/m²≤ IMC <35kg/m² et groupe 4 : IMC ≥35kg/m²) et en 2 groupes selon l’ESS (groupe A : ESS <10 et groupe B : ESS ≥10). A l’aide du logiciel SPSS, nous avons réalisé une analyse multivariée pour rechercher une interaction entre l’IMC et l’ESS au niveau des différents paramètres de sommeil.Résultats: Une interaction significative a été mise en évidence entre l’IMC et l’ESS au niveau de l’index d’apnée (p=0.010) et de l’index de désaturation (p=0.032) lorsque l’IMC est ≥35kg/m² et l’ESS est ≥10. Ces critères ont une sensibilité de 89%, une spécificité de 60%, une VPP de 60% et une VPN 90% pour le diagnostic de SAS.Conclusion: En cas d’IMC ≥35kg/m², avoir un ESS ≤10 permet d’exclure la présence d’un SAS. Cependant, en cas de score d’ESS ≥10, il n’est pas possible de poser le diagnostic de SAS avec certitude en raison de la faible spécificité et VPP de ces critères.