par Lecocq, Dan
Référence En question, 118, page (13-19)
Publication Publié, 2016-08-24
Article sans comité de lecture
Résumé : Depuis la fin des années 1990, la question de la qualité de soins et de la sécurité des patients s’impose à l’agenda des institutions hospitalières (Kohn, Corrigan, & Donaldson, 2000). Le personnel infirmier contribue pour une part importante à l’atteinte de résultats positifs en la matière (Organisation Mondiale de la Santé, 2011). Mais parallèlement, les hôpitaux sont soumis à des contraintes de nature budgétaire qui se traduisent par une volonté d’économie à tous les niveaux de l’organisation. De ces injonctions paradoxales peuvent naître des tensions génératrices de stress organisationnel et personnel.Dans les hôpitaux le taux de roulement du personnel infirmier est, au-delà d’un certain niveau, un indicateur de non-qualité. Les départs et les remplacements nuisent au travail d’équipe, à l’expertise professionnelle et à la circulation de l’information, qui sont autant de facteurs qui concourent à la sécurité des patients et à la qualité des soins. Or, au début des années 1980, aux Etats-Unis, des auteurs ont mis en évidence un plus faible taux de roulement du personnel infirmier dans certains hôpitaux que dans d’autres. Dans un contexte de pénurie de personnel infirmier, ces hôpitaux semblaient présenter des caractéristiques qui leur permettaient d’attirer et de retenir les travailleurs comme des aimants : le concept de magnet hospital était né (Brunelle, 2009).