Résumé : Le vieillissement s’accompagne d’une altération globale des fonctions physiologiques notamment celles de l’immunité : on parle « d’immunosénescence ». Ce processus se traduit entre autre par l’installation d’un état inflammatoire chronique caractérisé par une augmentation des taux sériques de cytokines telles que l’interleukine(IL)-6 et des protéines de la phase aigüe. Cet état proinflammatoire serait incriminé dans le déclin des fonctions physiologiques, la fragilité et les syndromes gériatriques. Par ailleurs, les maladies cardiovasculaires, la dépression et l’infection chronique par le Cytomégalovirus (CMV) sont également associés à un état inflammatoire chronique. La prévalence de ces comorbidités étant importante chez les patients gériatriques, ces maladies pourraient donc contribuer à l’association observée entre marqueurs de l’inflammation et les syndromes gériatriques.

Les infections représentent un problème majeur en gériatrie. Les cellules du système immunitaire inné jouent un rôle important dans les défenses contre les agents pathogènes. La reconnaissance de ceux-ci par les cellules dendritiques, les macrophages ou les monocytes fait intervenir une série de molécules telles que les récepteurs de la famille Toll (TLR). Certains travaux suggèrent que la fonction des cellules de l’immunité innée pourrait être perturbée chez les individus âgés mais ces données restent controversées.

Dans ce travail, nous souhaitons aborder les hypothèses suivantes :

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