par Boussois, Sébastien
Référence L'Harmattan, Paris, Ed. Préface de Dominique Vidal et postface de Charles Enderlin
Publication Publié, 2007-12
Ouvrage auteur unique
Résumé : Les nouveaux historiens sont apparus en 1988 en Israël. C'était à la base un petit groupe d'historiens qui, à l'issue de leurs recherches, ont compris que la version officielle de l'histoire sur la période de 1948, celle de la création de l'Etat d'Israël, était en partie fausse. Ils ont alors essayé de réécrire ce qui s'est véritablement passé en 1948. Au milieu des années 1990, le groupe s'est étendu pour devenir un véritable courant de pensée composé d'intellectuels, d'universitaires auteurs d'ouvrages critiques non plus uniquement sur 1948 mais aussi sur les années 1960 et le sionisme en général. Ce mouvement " post-sioniste " englobe indirectement des écrivains et des artistes. On perçoit alors ce regard critique dans les ouvrages scolaires, dans la presse et le cinéma israéliens. Ce courant de pensée a été toléré jusqu'en 2000. L'échec de Camp David II a conduit à la radicalisation d'une société israélienne qui a tenté d'écarter le mouvement de la nouvelle histoire. Le gouvernement censure alors un certain nombre de traces post-sionistes des ouvrages scolaires, des programmes de télévision et de radio. Et les choses s'accélèrent après l'élection d'Ariel Sharon, la seconde Intifada, le maintien du Likoud au pouvoir, et les politiques qui suivent. Sans pour autant réussir à remettre en cause en profondeur l'indiscutable influence qu'a eue jusqu'à aujourd'hui la nouvelle histoire en Israël.