par Nemoz, Sophie
Référence Congrès de l’Association Française de Sociologie (14, 15, 16 et 17 avril: Paris)
Publication Non publié, 2009
Communication à un colloque
Résumé : Face aux enjeux écologiques du 21e siècle, le poids de l’environnement bâti sur l’espace terrestre s’avère extrêmement lourd. Aussi, l’« éco-logis » renvoie en France à une consommation résidentielle plus frugale en ressources naturelles. Elle semble aujourd’hui l’œuvre de trois « régimes » d’habiter. Ma recherche de doctorat les distingue notamment par les différentes épreuves qu’ils occasionnent chez leurs usagers. Cette communication s’intéresse ainsi aux violences « éco-logistes ». Nous examinons tout d’abord celles de familles qui contestent les règles du bâtiment par l’autoconstruction. Si des cas de conscience environnementale tourmentent les propriétaires de ces villégiatures, c’est l’implication contrainte des locataires qui préoccupe en revanche les bailleurs sociaux d’« éco-logis ». Nous pouvons alors découvrir les difficultés que leurs habitants rencontrent lorsqu’ils doivent adapter le texte caché de leurs actions quotidiennes à des chartes de bonnes pratiques. Ce n’est pas la violence des luttes en faveur d’une autre qualité de vie qu’ils expérimentent mais celle liée à son imposition. Reste la frustration éprouvée par les ménages qui résistent à la mode des maisons vertes sur catalogue pour ne pas abandonner leur rêve d’accession à la propriété. Au final, il s’agit de voir en quoi l’« éco-logis » constitue un puissant analyseur des faces cachées de notre consommation résidentielle.