Résumé : Pour limiter les pertes azotées, une solution prometteuse est l’utilisation de plantes produisant des inhibiteurs biologiques de la nitrification (BNI). Ces composés inhibent la transformation de l’ammonium en nitrate, forme plus sujette aux pertes. Plantago lanceolata est reconnue pour la production de certains de ces composés. Dans cette étude, la partie aérienne de cette espèce a été évaluée pour son potentiel BNI, en comparant deux génotypes (Agritonic et Captain) et plusieurs fertilisants, minéraux et organiques. Différentes approches expérimentales ont été testées pour optimiser le protocole, incluant le choix des témoins, la période de préincubation et la valorisation de la matière végétale utilisée. Les concentrations en formes minérales d’azote ainsi et les émissions de protoxyde d’azote ont été mesurées à des intervalles de temps prédéfinis. Aucune différence significative n’a révélé une concentration d’ammonium plus élevée chez les plantes que le traitement fertilisant seul. Concernant les nitrates et les émissions de protoxyde d’azote, le génotype Captain a montré des performances supérieures à Agritonic, sans toutefois dépasser les valeurs du contrôle fertilisant. Aucun effet BNI n’a donc pu être confirmé. Les témoins, les périodes de préincubation ainsi que les différents traitements végétaux n’ont pas présenté de différences significatives. Enfin, une interaction entre la plante et le fertilisant a été identifiée, entraînant une augmentation importante des émissions de protoxyde d’azote, sans réduction par rapport au contrôle fertilisant.