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Caractérisation des impacts anthropiques sur le comportement de ponte des tortues imbriquées (Eretmochelys imbricata) et des tortues luth (Dermochelys coriacea) en Martinique

par Vanleynseele, Chloé
Promoteur Fournier, Denis
Co-Promoteur De Montgolfier, Benjamin
Publication Non publié, 2024-08-30

Mémoire

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Résumé :

Chez les tortues marines, la ponte est une étape cruciale de leur cycle de vie. Les femelles quiviennent nicher sur les plages sont confrontées à divers facteurs anthropiques. Avec ledéveloppement du tourisme et l’urbanisation du littoral, l’augmentation de la pollutionlumineuse, sonore et de la fréquentation humaine sont devenues les principales perturbationsde leurs sites de nidification. Ces facteurs peuvent non seulement perturber leur comportementde ponte, mais aussi parfois les empêcher de sortir de l’eau, ce qui réduit leur fitness.Mon mémoire s’intéresse aux impacts de ces perturbations liées aux activités humainessur le comportement de nidification, et notamment sur les différentes phases qui entrent en jeuau cours du processus de ponte. Pour évaluer les effets des trois perturbations – pollutionlumineuse, bruit et fréquentation humaine – des suivis nocturnes ont été réalisés sur une périodede quatre mois, complétés par des données recueillies en 2020, 2021 et 2023, sur trois plagesde la Martinique (Madiana, Diamant et Salines). Au total, 586 observations ont été effectuées,dont 91 tortues luth Dermochelys coriacea, 494 tortues imbriquées Eretmochelys imbricata et1 tortue verte Chelonia mydas.Pour chaque femelle, un protocole de suivi détaillé a été mis en place pour enregistrerle nombre de tentatives de ponte (la décision de pondre ou non, ou les tentatives avortées) etmesurer le temps consacré aux sept phases du comportement de ponte. Nos résultats montrentque, chez les tortues imbriquées, la durée des différentes phases de ponte n’est pas affectée parles perturbations. En revanche, chez les tortues luth, le temps de creusage du nid augmente enprésence de lumière et de fréquentation humaine. De plus, les zones présentant des niveaux deperturbation non négligeables exercent un effet dissuasif sur les femelles, augmentant le nombrede sorties de l’eau sans ponte.Nos résultats mettent donc en évidence les effets négatifs de la pollution lumineuse, dubruit et de la fréquentation humaine sur la ponte des tortues marines. Nos conclusions apportentdes informations essentielles dans le cadre des efforts de conservation de ces espèces menacées.Nous recommandons notamment de limiter l’accès aux plages et de réduire la luminositéartificielle durant la période de nidification des tortues marines.