par Ossongo Essengue, Arnaud 
Président du jury Vandenberg, Olivier
Promoteur Coppieters't Wallant, Yves
Publication Non publié, 2024-09-06

Président du jury Vandenberg, Olivier

Promoteur Coppieters't Wallant, Yves
Publication Non publié, 2024-09-06
Mémoire
Résumé : | Introduction : Le travail de nuit permet d’assurer la continuité des activités dans une entreprise et participe ainsi à son développement économique. Les horaires de travail de nuit sont incontournables dans le secteur de la santé puisque les services de santé d’urgence et les soins pour les malades graves doivent être fournis 24 heures sur 24. Malgré ces différents avantages, travailler la nuit est lié à une mauvaise santé (obésité, diabète, maladies cardiovasculaires) et du bien-être. À cela vient s’ajouter les perturbations dans les habitudes alimentaires. Méthodologie : Une étude descriptive transversale a été menée dans 9 hôpitaux et groupements hospitaliers bruxellois et wallons sur la période de novembre 2023 à juin 2024. L’étude visait à évaluer l’influence du travail de nuit sur les comportements alimentaires du personnel infirmier. Les infirmiers et infirmières exerçant dans les hôpitaux des régions bruxelloises et wallonnes ont répondu à un questionnaire en ligne autoadministré. L’échantillonnage utilisé était aléatoire. Résultats : La population était constituée de 206 participants répartis en 3 groupes : horaires de jour, horaire de nuit, horaire mixte. Les femmes étaient plus représentées avec un rapport sex-ratio de 0,11. Les participants qui avaient des horaires mixtes avaient une durée de sommeil plus longue que les autres (6,01 ± 1,44 h ; valeur p < 0,05). La corrélation entre l’horaire de travail et le comportement alimentaire était faible et négative. Plus les participants étaient exposés aux horaires atypiques (horaires de nuit, horaires mixtes), moins leur comportement alimentaire était sain (Fast food, grignotage, collations, les repas apportés de la maison). Les résultats étaient statistiquement significatifs pour le grignotage, les collations, les repas apportés de la maison (respectivement : p < 0,001 ; p = 0.01 ; p < 0,001). De même une corrélation négative existait entre les horaires de travail et l’état de santé : troubles digestifs (coefficient de Spearman = -0,14 ; p = 0,03), troubles de sommeil (coefficient de Spearman = -0,22 ; p = 0,001), prise de poids (coefficient de Spearman = -0,04 ; p = 0,48). Conclusion : Le travail de nuit a des repercussions négatives sur le comportement alimentaire du personnel infirmier dans la mesure où il favorise la consommation des aliments malsains qui provoquent des problèmes de santé. Il existe donc un lien entre les horaires de travail et les comportements alimentaires à risque. Cette étude n’a pas permis de quantifier l’alimentation. Il serait important d’étudier l’alimentation en la quantifiant pour mieux comprendre comment l’organisation du temps de travail affecte le comportement alimentaire et cibler les interventions. |