Résumé : RésuméContexte : Les écrans connaissent un développement important et envahissent progressivement notre quotidien. Les enfants y sont exposés dès leur plus jeune âge par les parents qui en sont les initiateurs, malgré l’existence de lignes directrices pour une bonne régulation citoyenne de ceux-ci. Notre étude vise à caractériser l’exposition des enfants de 3-15 ans aux écrans en Belgique et de mettre en évidence les connaissances et comportements des parents associés à cette même exposition. Méthode : Nous avons mené une enquête observationnelle de type descriptive transversale auprès des parents d’enfants de 3-15 ans en Belgique. Ils ont été contactés via une liste aléatoire des établissements scolaires disposant d’associations de parents d’élèves ainsi qu’à travers les réseaux sociaux de l’association Hospichild puis d’un effet boule de neige du 7 avril au 28 mai 2024.Résultats : Cent-deux parents d’enfants de 3-15 ans ont été enregistrés, dont 45,1% avaient des enfants de moins de 6 ans. Bien que la télévision soit l’écran préféré de ceux-ci, on note une forte expansion du smartphone, l’écran le plus prisé chez les enfants de plus de 6 ans, avec un intérêt égal dans la population générale (39,2 %). La surexposition a été constatée chez plus de la moitié des enfants (60,8 %) avec une proportion plus élevée chez les enfants de moins de 6 ans (63,0 %). Le contexte familial et certaines caractéristiques socio-démographiques des parents influent également sur cette surexposition. Au-delà de ces facteurs, la méconnaissance des parents des règles de régulation des écrans en fonction de l’âge et celles liées aux ondes semblent jouer un rôle important dans cette surexposition notamment chez les enfants de moins de 6 ans. Par ailleurs dans le cadre de la mise en place du principe de précaution, 57,8% des parents ne respectaient aucune forme de précautions liées aux ondes électromagnétiques sur la santé. Bien qu’aucune relation significative n’ait été établie entre le manque d’informations des parents sur les impacts positifs et négatifs des écrans sur la santé des enfants et la surexposition des enfants aux écrans, les parents expriment tout de même une volonté franche d’obtenir plus d’informations sur ceux-ci. Conclusion : Les parents étant les premiers éducateurs, des campagnes de sensibilisation pour les accompagner dans cette régulation face à la surexposition tout en faisant le point sur l’environnement de l’enfant, qu’il soit familial ou scolaire, doivent se poursuivre. Avec l’évolution rapide de l’utilisation des écrans, notamment les smartphones, par les enfants de moins de 6 ans et ce malgré l’interdiction de vente de téléphones aux enfants de moins de 7 ans dans le cadre du principe de précaution, de nouvelles mesures plus strictes devraient être envisagées. Par exemple, il pourrait être pertinent d'apposer dès à présent la mention « potentiellement cancérigène » sur ces appareils, en attendant de confirmer un lien de causalité entre l'usage intensif de ces outils et la santé, notamment celle des enfants.