par Montero Redondo, Jérôme 
Président du jury Roisin, Yves
Promoteur Danis, Bruno
Co-Promoteur Terrana, Lucas Alfonso
Publication Non publié, 2024-06-27

Président du jury Roisin, Yves

Promoteur Danis, Bruno

Co-Promoteur Terrana, Lucas Alfonso

Publication Non publié, 2024-06-27
Mémoire
| Résumé : | La zone mésophotique, située entre la zone photique et la zone aphotique, est caractérisée par une diminution progressive de la lumière avec la profondeur. Elle s'étend généralement entre 30 et 150 mètres de profondeur dans la colonne d'eau. Cette zone, bien que cruciale pour la biodiversité marine, reste largement sous-étudiée en raison des défis logistiques liés à son exploration. Elle abrite un grand nombre d'espèces endémiques et pourrait servir de refuge pour les récifs peu profonds menacés par des facteurs anthropiques. Les avancées technologiques, telles que les submersibles télécommandés, ont permis de mieux documenter cette zone. Toutefois, les recherches restent très éparses et se concentrent principalement sur les coraux dépendants de la lumière. L'Océan Indien est complètement sous-représenté malgré sa grande échelle géographique. Il est donc crucial de combler ces lacunes de connaissances pour mieux comprendre et protéger les récifs mésophotiques, comme illustré par ce présent mémoire concernant le Grand Récif de Tuléar à Madagascar.Ce mémoire a pour but de documenter et caractériser pour la première fois les communautés macrobenthiques de la zone mésophotique du Grand Récif de Tuléar, et de comprendre quels sont les facteurs environnementaux influençant leur structuration. Pour ce faire, deux zones ont été délimitées sur base de la topographie du récif. Les deux zones se situent aux extrémités nord et sud du GRT. La récolte de données a été effectuée à l’aide d’une dropcam couplée à un senseur CTD. Cette méthode a permis de récolter des images des communautés macrobenthiques qui peuplent le fond mais également des données environnementales de salinité, profondeur, température sur toute la colonne d’eau. La bathymétrie du récif a également été tracée avec précision.Un total de 38 morphotypes différents a été identifié sur les images ainsi que 3 groupes de substrats différents. L’abondance, la richesse spécifique et les indices de Shannon, Simpson et Pielou ont été calculés pour les deux zones d’étude ainsi que pour différentes gammes de profondeur.Les données récoltées n’ont pas permis d’identifier des facteurs environnementaux jouant un rôle prépondérant dans la réparation des morphotypes. Cependant, des analyses multivariées ont souligné l'importance de la salinité, de la profondeur et du substrat dans la différenciation entre les sites d'échantillonnage. Une zonation a été observée le long de la colonne d'eau, avec une dominance d’organismes généralement connus pour être autotrophes dans la partie supérieure de la zone mésophotique et une dominance d'organismes généralement connus pour être hétérotrophes dans la partie inférieure, avec une zone de transition autour de 60 mètres de profondeur. En conclusion, ce mémoire contribue à enrichir nos connaissances sur la zone mésophotique du Grand Récif de Tuléar à Madagascar jusqu’alors inexplorée. |



