Résumé : Les changements climatiques dus aux émissions de gaz à effet de serre, constituent un défi majeur de notre société. Une des stratégies possibles pour diminuer le réchauffement climatique est la séquestration du CO₂ par altération et carbonatation de l'olivine. Cette étude évalue l'impact de l’olivine et de sa granulométrie (fine < 2 mm ; grossière > 2-6 mm), ainsi que l'efficacité des mycorhizes dans ce processus, en utilisant le blé tendre (Triticum aestivum) et le charme (Carpinus betulus).Les résultats indiquent que l’olivine de granulométrie fine se dissout et subit une carbonatation, soulignant ainsi l’importance de la taille des particules d’olivine dans la vitesse d'altération et, donc, dans la quantité de CO₂ séquestré (pas de différences significatives observées pour les traitements de granulométrie grossière). Cette altération se traduit par une augmentation des ions Mg2+ et des carbonates de Mg dans le sol par rapport aux témoins. L’effet des mycorhizes dans cette étude n'a pas été très concluant, à l'exception d'une diminution significative des ions Mg2+ dans le sol pour la culture de charme. Aucun autre effet notable n'a été démontré pour l’ajout de mycorhizes concernant les carbonates de Mg ou leur impact sur le blé. L'ajout d'olivine de granulométrie fine a montré un effet fertilisant en augmentant la biomasse et la masse des grains de blé. Aucun effet polluant n'a été observé, les concentrations de Ni et de Cr restent en-dessous des normes de sécurité environnementale pour le sol et les plantes. Les résultats encouragent l’utilisation de cette technique avec une granulométrie fine, car elle améliore la séquestration du CO₂ et la fertilité des sols sans risques environnementaux.