par Temara, Alice 
Président du jury Debaste, Frédéric
Promoteur Hardy, Olivier J.
Co-Promoteur Ellsworth, David E.D.
Publication Non publié, 2024-06-25

Président du jury Debaste, Frédéric

Promoteur Hardy, Olivier J.

Co-Promoteur Ellsworth, David E.D.
Publication Non publié, 2024-06-25
Mémoire
Résumé : | Les forêts tropicales et humides d’Australie, bien que de petite étendue géographique, jouent un rôle crucial dans l’absorption du carbone par la photosynthèse pour le continent Australien. Cependant, il y a un manque de compréhension globale des mécanismes photosynthétiques dans cette région. Cette étude visait à consolider différentes mesures photosynthétiques et à comprendre le comportement d’espèces végétales en incorporant différentes espèces provenant de 14 sites, englobant une large diversité d’espèces (132) et de familles (49) végétales, originaires de deux régions biogéographiques, et incluant 5 types fonctionnels de plantes (PFTs). Des mesures photosynthétiques (412 courbes Anet-Ci) ont été effectuées, en utilisant le Licor 6400, par 10 scientifiques issus de 7 universités, avec l’application de contrôles de qualité afin de garantir la fiabilité des données dans une première compilation de ce genre. L’étude a comparé deux méthodes de paramétrage du paramètre Jmax, optant pour le package Plantecophys en raison de son efficacité computationnelle. Les PFTs ont été classés en fonction des exigences lumineuses, de la hauteur maximale et de la vitesse de croissance des plantes. Les origines des espèces ont été analysées en considérant les régions de Sunda et Sahul. Les sites ont été caractérisés par différents niveaux de concentration totale en phosphore dans le sol, soulignant l’importance de la limitation en phosphore pour les espèces végétales australiennes. Les analyses ont révélé que le Vcmax des forêts matures (moyenne de 48.9 µmol m-2 s -1 ) était comparable au Vcmax des Modèles de la Biosphère Terrestre (TBMs), mais ont mis en évidence la nécessité d’incorporer des mesures provenant de différents sites en plus de celui de Daintree Rainforest Observatory (DRO). Les sites pauvres en nutriments (ici < 400 mg P/kg de sol) atteignaient un Vcmax inférieur à celui des sites plus riches, soulignant l’importance du rôle de la limitation en phosphore. D’autres variables clés du sol étaient également corrélées avec le P du sol, étant considéré ici comme un indicateur de la richesse globale en nutriments. Divers PFTs ont montré des traits distincts avec les forêts matures affichant la plus haute masse foliaire par unité de surface (LMA) comme indicateur de l’épaisseur des feuilles. Les analyses phylogénétiques ont fourni des informations sur le contexte évolutif de l’origine des espèces et du paramètre LMA, tandis que des traits tels que la hauteur maximale des plantes et les PFTs semblaient être labiles. En résumé, ce mémoire consolide pour la première fois une large gamme d’espèces tropicales des forêts pluviales australiennes et fournit des informations sur le comportement photosynthétique des espèces dans le contexte de l’absorption du carbone. Les résultats fournissent une base précieuse pour la modélisation et l’évaluation des changements futurs des forêts tropicales australiennes. |