par Bras, Charline 
Président du jury Roisin, Yves
Promoteur Meerts, Pierre Jacques
;Ertz, Damien
Publication Non publié, 2023-09-06

Président du jury Roisin, Yves

Promoteur Meerts, Pierre Jacques

Publication Non publié, 2023-09-06
Mémoire
Résumé : | Les lichens, qui résultent d'une symbiose entre un champignon et un photobionte, sont des or-ganismes complexes et diversifiés. Cette étude porte sur la famille des Arthoniaceae, en raison notamment des connaissances fragmentaires du groupe dans les tropiques. La région d’étude est le sud-ouest de l'océan Indien, une région riche en diversité biologique mais où les Artho-niaceae ont été jusqu'alors peu explorées.Cette étude cherche à évaluer la diversité des espèces d'Arthonia et d'Arthothelium et à retracer l'histoire évolutive des Arthoniaceae dans la région d’étude. De plus, l'étude vise à analyser l'évolution des caractères morphologiques au fil du temps. Enfin, l'association entre les photo-biontes et les mycobiontes est étudiée pour déterminer les degrés de sélectivité des deux parte-naires.La morphologie macroscopique et microscopique a soigneusement été étudiée. Une technique originale récente a été utilisée pour l'extraction de l'ADN. La méthode du maximum de vrai-semblance a été utilisée pour les analyses phylogénétiques. Une méthode de reconstruction des caractères ancestraux par parcimonie a été employée. Un réseau d’association a été créé pour visualiser les interactions entre les photobiontes et les mycobiontes.Une grande diversité morphologique a été révélée au niveau macroscopique et microscopique. Parmi les 164 spécimens étudiés, des séquences génétiques de 127 spécimens ont été obtenues. Les données morphologiques et génétiques ont permis la délimitation de 86 espèces d’Artho-niaceae dans la région d’étude. De multiples événements de colonisation caractérisent les îles et la reconstruction de caractères ancestraux révèle des histoires évolutives variées. De plus, les photobiontes se sont généralement avérés moins spécifiques par rapport aux mycobiontes.En conclusion, l’étude des Arthoniaceae dans le sud-ouest de l’océan Indien a révélé une diver-sité spécifique étonnamment riche, qui pourrait être encore plus élevée en considérant les ré-gions restant non prospectées. L'histoire évolutive apparaît complexe, et l’évolution des carac-tères morphologiques met en lumière diverses voies de spécialisation. Les analyses des asso-ciations symbiotiques mycobiontes-photobiontes suggèrent des motifs climatiques. Ces décou-vertes soulignent l'importance de la conservation des forêts tropicales primaires abritant l’es-sentiel de cette biodiversité face aux menaces liées à la déforestation. Cette étude ouvre aussi de nouveaux horizons pour les recherches futures sur la famille des Arthoniaceae |