par Dimopoulos, Alexia 
Président du jury Roisin, Yves
Promoteur Dubois, Philippe
Co-Promoteur Terrana, Lucas Alfonso
Publication Non publié, 2023-09-04

Président du jury Roisin, Yves

Promoteur Dubois, Philippe

Co-Promoteur Terrana, Lucas Alfonso

Publication Non publié, 2023-09-04
Mémoire
Résumé : | Les antipathaires sont des cnidaires anthozoaires appartenant à l’un des plus petits groupesd’hexacoralliaires coloniaux. Communément appelés « coraux noirs », leur squelette protéochitineuxde couleur noire a longtemps été exploité dans le domaine de la joaillerie, ce qui leura valu d’être classés en Annexe II de la CITES. On les retrouve dans tous les océans et dansune large gamme bathymétrique pouvant aller jusqu’à 8600 mètres de profondeur. Au mêmetitre que les scléractiniaires, ils peuvent être des espèces-clés d’écosystèmes coralliens qu’ilsdominent parfois aussi bien en zone mésophotique que dans les eaux peu profondes, formantdes assemblages abritant une grande biodiversité. Suspensivores et hétérotrophes, lesantipathaires se trouvent souvent dans des endroits avec un hydrodynamisme important et uneturbidité élevée. La composition, la qualité et la quantité de particules en suspension dans ceszones sont des paramètres changeants et fortement influencés notamment par la déforestationet l’extraction minière, mais également par des évènements naturels tels que les cyclones qui,dans un contexte de changement global, deviennent de plus en plus fréquents. Les activitésanthropiques ont pour conséquence le déversement de particules non organiques en proportionsgrandissantes dans les eaux côtières, impactant les écosystèmes coralliens. Le présent mémoirea pour but de déterminer l’impact de la charge en particules en suspension sur plusieurs espècesd’antipathaires du Grand Récif de Tuléar (GRT), présentes en face de l’embouchure du fleuvedu Fiherenana. Pour ce faire, du sédiment superficiel de la Passe Nord du GRT fut récolté et sagranulométrie caractérisée par l’usage de piège à sédiments. Des boutures de 4 espècesappartenant à deux morphologies rencontrées (filiforme et ramifiée) et à deux famillesdifférentes (Antipathidae et Myriopathidae) ont été collectées sur le même site. Elles ont étésoumises en laboratoire à 5 concentrations en particules sédimentaires pendant des cycles de 3heures d’exposition sur deux jours consécutifs, afin de reproduire le cycle naturel des marées.Pour chaque concentration en particules testée, leur taux respiratoire fut mesuré commeindicateur de l’impact métabolique. Des régressions linéaires de ce taux en fonction de la chargeen particules ont été établies pour chaque espèce et ont ensuite été comparées entre elles afinde déterminer leur sensibilité relative. La réponse à la charge en particules en suspensiondifférait d’une espèce à l’autre, sans être liée à la morphologie ni à la famille de l’espèce. Lesespèces testées montrent une certaine capacité à récupérer à court terme, sans pour autantmontrer de signe d’acclimatation au stress. Une comparaison avec des données récoltées en2022 permet de mettre en évidence leur adaptation potentielle aux passages fréquents descyclones. |